Publication à périodicité mensuelle * ISSN 2494-1360
prix : 1 mot
(l'accès et la lecture sont gratuits, mais nous demandons que chaque personne
qui consulte et apprécie cette revue en ligne nous envoie, en échange, au moins un mot)
Pour le don de mot et toute correspondance : lichenrevue@gmail.com
Au sommaire de ce numéro :
Mémorial : encore deux poèmes d'Éric Jaumier : « Sur les docks » et « En ton absence »
L'album d'Éric Pouyet : « L'équilibre des nuages », photographie
Carte postale par Xavier Monloubou : « L'air de Paris, 4 », photographie et poème
Publicité : un médicament bien utile pour les temps qui courent, par SCZ
*
Adraste : « Le matin se dénoue » et « Insomnie »
Bruno Bartholomé : « Intervention »
Claire Cursoux : « tattooted boy », « lingerie » et « mystère marin »
Colette Daviles-Estinès : « Dégoupiller » et « Demi-ton »
Sandrine Davin : quatre tankas
Paul-Marie Dessaint : « La traversée du lac » (6)
Sandra Dobek : « Fourbi » et un poème sans titre
Marc Durain : « Sur un autre mode »
Mokhtar El Amraoui : « Le silence en bouteilles » et « Azur fêlé »
Frère Jack : un poème sans titre
Marine Giangregorio : « Poumon noir » et « Milonga »
Amélie Guyot : « L'odeur de midi »
Catherine Lamagat : deux « brefs »
Robert Latxague : « Adour Mississippi »
Nathalie Lauro : « Venise en poésie » I & VI
Fidèle Mabanza : poèmes sans titre 1 & 8
Claire-Lucie Maignien : un poème sans titre, « Nostalgie » et « Musique »
Victor Malzac : un poème sans titre
Louise Moaty : « Révolutions (1) »
Béatrice Pailler : un poème sans titre
Yann Quero : « Éclat de ciel dans étoile » (5 pantouns enchaînés)
Aline Recoura : « Bouche du brouillard »
Richard Roos-Weil : un poème sans titre
Alann Sentinelle : « Détachement - Lyon » et « Détachement - sensation de fin »
Bérénice Shaya : « Le temps des cerises »
Laurent Thinès : « Soleil jaune »
Florence Vandercoilden : deux autres extraits de l’auster audrey
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Note de lecture : Didier Gambert a lu Poèmes à dire de Tristan Cabral
L’Atelier des mots donnés : sept contributions
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Actualités du mois de décembre 2020 (uniquement dans la version en ligne)
Merci à votre équipe, pleasure is all mine
RépondreSupprimerJardin d’Hiver
Qu’observes-tu sur ce visage ?
Ces larmes bleues sont des rivières
À travers la vallée de chair
Où bruissent des rides mordues
Par le vent
Cinglant
Et puissant.
Ces yeux sont des rais de lumière
Brulants de rêves solitaires
Où gémissent des os tordus
Par le temps
Présent
Et restant.
Maintenant, que regardes-tu ?
Ce bel oiseau quittant le ciel.
À peine entend-on sur les toits
Le claquement sourd de ses ailes.
Dans ce jardin en plein hiver
Tout changement me déconcerte.
À chaque fois
Me désespère
Car par la fenêtre entr’ouverte
Ce que tu ne vois plus sur moi
S’est envolé vers d’autres lieux.
Oui, l’oiseau est loin de tes yeux.
Qu’aimes-tu dans ce paysage ?
Cette lune se reflétant
À l’argent miroir des cheveux
Quand fleurissent les mots perdus
Par la nuit
Sans bruit
Appauvrie.
Ces fleurs au chant d’un soir restant
Venues du cœur pour seul aveu
Quand s’unissent nos corps à nus
Pour l’amour
Toujours
Sans retour.
Alors dans l’instant, qu’attends-tu ?
Ce doux fléchissement d’un soir.
Viens aimer ce vivant poème
Toi qui ignores tout de moi.
Viens que je te dise tout bas
Ce que sont les parfums des bois
Quand je me pare
D’amour bohème.
Viendra cette douceur du soir
Par le chemin en contrebas
Qui mène aux arbres centenaires.
Là-bas, ici, tout près de toi
S’ouvrira un vaste univers.
Ici, là-bas, tout près de moi
S’envolera l’oiseau-tonnerre
De mon jardin
Couvert d’hiver.
2018 © ManacheP
De soi à l'autre, à l'autre soi, comme de soi à soi, jusqu'au soi autre : la voix que l'on ignore, autant que l'on sait trop, épouse la rencontre de sa mélancolie. La mélancolie vivante, mais rien qu'à inviter le visage, l'oiseau, le paysage, le vers suivant la défait, de toute sa beauté dense. L'union sera ailleurs, à corps et à coeurs. Envie de lire la suite : un autre poème battant où le jardin serait à l'hiver autrement: la fenêtre cette fois en grand, ouverte, ce qui s'est envolé, emmêlé. L'autre en soi, et l'oiseau-tonnerre dans les airs.
SupprimerQuand un "anonyme" répond à un "Unknown", on nage en plein mystère. En outre, je ne pense pas que les commentaires soient le lieu pour diffuser ses propres poèmes. Merci, à l'avenir, d'utiliser la même voie que tout le monde : l'adresse mail de la revue. Le directeur de publication, Elisée Bec.
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