Aldébaran ! étoile polaire ! constellation du berger !
Le ciel jouait au phoque avec notre ballon dans le jardin
Et mon frère qui s’y connaissait en scènes d’intérieur
Improvisait un morceau de batterie
Plutôt que de taper en morse
Il s’agissait de composer avec la mouche qui pataugeait au fond du verre
Et avec l’aile de l’avion qui effleurait la falaise
Grand-mère derrière ses lunettes teintées
Tenait le manche du cockpit
Et la table du salon se dépliait en cartes d’état-major
En chemins de ronde
L’air et la lumière suffisaient à notre plaisir
Et nos mots ressemblaient aux drilles
Aux confidences d’alouettes effarées
Né en 1953, Richard Roos-Weil vit dans la région parisienne, où il est médecin hospitalier. Un ouvrage a paru chez Encres Vives : Le parvis des ombres(collection Encres Blanches, n° 712, décembre 2017).Plusieurs de ses poèmes ont été publiés dans des revues (papier ou numériques) : Traversées, ARPA, Les Archers, Le Capital des mots et Ce qui reste. Ce poème est extrait du recueil Paravent des jours. Présent dans les n° 18, 19, 20, 22, 26, 27, 33, 41 et 42 de Lichen.
Précisions captivantes et ce souffle évocateur sur lequel elles prennent place au fil inventif du poème.
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