Le matin se dénoue
Le matin se dénoue dans cet aveu
comment puis-je goûter le temps sans ton corps
Secondes heures minutes
mes mouvements se dissolvent dans
la suie du soleil
Vapeurs cristaux liquides
errant dans la pâte ennuyeuse de mes rêves
Souffle lèvres salive
je dévore l’univers en un seul de tes baisers.
Insomnie
Blaireau incorruptible du sommeil
je ne te trouve jamais
Braconné par mes rêves de charbon
tu ne viens plus
dans les terriers de mon cerveau
Tu ne viens plus t’abreuver dans mon sang
pétrole d’amertume et d’ignorance
Tu ne viens plus
imprégner les impasses de mon corps
de ton souffle serein
Et quand parfois ta patte
finit par me fermer les yeux
tes griffes rancunières
me percent les paupières.
Adraste a 22 ans et habite Paris, où, étudiant en biologie, il essaie patiemment d'être poète. C'est sa première apparition dans Lichen.
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