Soleil Jaune
Toute la journée
des enfants
fluorescents
ont joué à cache-cache
en cavalant
au travers des rues
et des allées
de la capitale
Elle recrache maintenant
par ses bouches métronomes
les nuées lacrymogènes
Des hauts de Beaubourg
Paris sieste encore
appesantie là éternelle
bourgeoise ronronnante
rebelle résignée
chatte de plomb
aux griffes élimées
dos d’ardoises
ondoyant lascivement
dans les halos fumigènes
et la pollution
Au-delà de l’espace de la ville
pourtant
un soleil Jaune indocile
joue
inspire
et danse
en marquant le temps
de part et d’autre
de la tour
de France
Neurochirurgien, Laurent Thinès écrit de la poésie pendant ses nuits d’insomnie. N’appartenant à aucune école littéraire précise, il s’adonne « à une poésie mêlant romantisme et gothisme surannés, observation et contemplation hébétée et souvent… une pointe d’humour (car tout cela n’est pas sérieux) ou de politique (car la poésie est un acte politique fort). » Il a publié deux recueils de poésie et de nombreux poèmes dans les revues Filigranes, Comme en Poésie, Traction-Brabant, Arpa, Poésie/Première, Nouveaux Délits, Dissonances, Verso et À l’index. Son blog : http://poemelorenzaccio.canalblog.com. Présent dans les n° 43, 52, 53 et 54 de Lichen. Ce poème est extrait de Feu (Poèmes Jaunes).
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