L’aboiement bleu
J’ai
voulu colorier calmement les motifs,
Cloués
à tes paupières – d’un velours superflu,
Afin
de ne pas trop surcharger le votif
Qui
t’était destiné depuis le tout début.
À
l’heure où les morceaux se cognent dans ma tête,
Il
m’est bien trop pénible de souffler ton nom.
Mais
dès lors que mes vagues iront par tes tempêtes,
Les
échos de mon aboiement bleu s’entendront.
Valse pour une possibilité
[D’une allure confiante et vive]
Une
possibilité nouvelle,
Toute
neuve,
Esseulée,
Tourbillonnante,
Astrale,
S’est
levée.
Elle
s’est érigée superbe, pointue aigüe et jaune.
Crucifiée
à la lisière des barricades.
Au
pied des brûlantes restanques.
En
plein milieu des chemins balisés.
Droit
dans le cœur des ennemis.
Absolument
tout y est prémédité.
Une
possibilité nouvelle est née.
Les textes de Valentin Gonnet explorent la
création comme espace « hors champ » et la nécessité de s’extraire du
monde pour mieux écrire dessus. Auteur de plusieurs recueils, dont Volvation et D’un
autre langage, il a 28 ans et travaille actuellement à l’écriture de son
premier roman. Ayant commencé à écrire pour la musique, l’auteur aborde à
travers ses poèmes en vers ou en prose les thèmes du repli sur soi,
du cosmos et de l’intériorité du corps (qu’il nomme corps-organe, comme
continuation de la théorie d’Antonin Artaud). Présent dans les n° 23, 24,
25 et 26 de Lichen.
J'aime la vitalité de votre parole inventive ! Elle me parle et même plus ("aboiement bleu", quelle intensité), plus loin me semble contradictoire ("prémédité" versus "possibilité"), mais elle palpite, là est pour moi l'essentiel.
RépondreSupprimerMerci pour "L’aboiement bleu" ! Un délice dans la lecture
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