Solitude & Serpillère (extrait)
— Comment es-tu devenu poète ?
— C’est simple. C’était soit le suicide, soit les mots. Les
mots m’ont rendu un sacré service en assistant une personne en grand danger,
une personne qui dépérissait lamentablement de l’intérieur. Les mots m’ont
sauvé d’une mort certaine. Ils sont rentrés dans ma vie et m’ont prodigué les
premiers soins, ils m’ont accueilli et proposé la métaphore comme asile. Les
mots ont fait de moi un homme de vers libre. Un prosateur exalté. Perdu comme
j’étais, ils m’ont fait comprendre qu’ils étaient le chemin par lequel je
pouvais me retrouver et me connaître. Les mots ont transformé le paysage de ma
vie. Ils m’ont aidé à construire l'édifice d’un regard sans peur. Ils m’ont
rendu l’espoir à l’esprit quand les maux dépassaient ma pensée. Ils m’ont aidé
à crever l'abcès de l’absence d’Amour dans la solitude des lapsus. Voilà
pourquoi je suis né. Pour écrire. Ne pas m’y plier serait vexer
l’univers !
Majead
At'mahel (@rt'felinat), est poète et
nouvelliste. Pratique une écriture introspective et minimaliste. Adepte de
l'art de l'aphorisme. Dire l'essentiel en peu de mots. A déjà publié dans
diverses revues papiers et numériques. Remporté quelque prix. Publie aussi sur
sa page facebook (www.facebook.com/majead). C'est sa première apparition dans Lichen.
Et il serait malvenu de vexer l'univers! Bravo
RépondreSupprimerLe poète retrouve l'"espoir de l'esprit" par les mots, c'est bien ça !
RépondreSupprimerC'est simple et c'est beau
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