Lire du braille avec
les doigts limés (1)
Je dis elle, sans arrêt.
Elle, Elles et encore elle.
Mais elle n’existe pas.
Quatre lettres et deux syllabes.
C’est si léger pour en supporter
autant.
Un corps non plus ne le pourrait
pas.
Je me prépare une fièvre
délirante
Éclairée de mots aux étymologies
douteuses
Pour la vomir sur elle.
Les idiots me prennent pour un
amoureux
Misogyne. Je ne cherche que le
concept.
Je dis aussi,
Qu’il ne suffit pas d’être un
corps
Séché à la boue pour être
voyant.
Qu’il est tout aussi vertigineux
Celui qui laisse quelques vers
Pour remercier d’une nuit.
Selon ses propres termes, la
vie de Philippe Minne n'est « pas intéressante », il préfère parler de son travail : « Ma poésie est orpheline de la prime folie.
Elle cherche à palier le manque consciencieux de la réalité. La nuit, me gratte
le crâne de l'intérieur. », nous écrit-il. Présent dans le n° 18 de Lichen.
"Quelques vers pour () une nuit". Quelques verres pour l'ennui.
RépondreSupprimerCes vers sont une garantie contre l'ennui.
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