Pupille
L'œil kidnappe, ravi
gravit la pente
dans l'antre suit
traque la vie
cri sous la peau
au prix de trois
tours à tracer
quand l'âcre fuit
chemin de croix
encrée en toi
gravit la pente
dans l'antre suit
traque la vie
cri sous la peau
au prix de trois
tours à tracer
quand l'âcre fuit
chemin de croix
encrée en toi
Œil de charbon
L'éclat de rocaille
fuit
auréole sur la joue
fuit
auréole sur la joue
flux de suie
ourle l'œil
d'une ligne de rouille
ourle l'œil
d'une ligne de rouille
la limaille
coule en pluie
foule au pied
la brûlure
coule en pluie
foule au pied
la brûlure
souille la soie
de broussailles
et barbouille
la bouche
qui soupire en silences
vermeils
de broussailles
et barbouille
la bouche
qui soupire en silences
vermeils
Née à la poésie il y a longtemps,
Perle Vallens y est revenue il y a peu, en privé. Ce n'est qu'à l'automne dernier (on pourrait dire l'automne de sa vie)
qu’elle a commencé à rendre certains textes publics, ici ou là, à écrire des
nouvelles régulièrement, notamment pour des appels à texte, ainsi que de la
poésie, classique ou en vers libres. Présente dans le n° 17 de Lichen. Ces deux poèmes sont tirés du recueil Poupées.
Magnifiques allitérations! J'aime cela parce-que ça me pousse à la lecture à voix haute. "La poésie prend son sexe avec les cordes vocales comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche." L.Ferré.
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