Range ta chambre
Notre Père qui
es aux cieux,
t'es un fameux
bricoleur de mes deux !
Avoue, t'as
bien foutu le souk
Un vrai Guiness
des records
Là-bas les
hommes
sous le knout
au camp de Sobibor...
T'avais pas
rangé l'garage,
t'avais paumé
l'équerre et l'éclairage ?
Tu nous fis
chiures
équipées de
brosses Adam.
Tu nous fis
choir
le nez dans la
sciure.
Et nous
voudrais voir servir la messe
le Dimanche de
L'Avant ?
T'avais pas
rangé l'garage,
t'avais paumé
l'équerre et l'éclairage ?
Tu as fais ceux
à qui nul ne
dit jamais merci...
ceux qu'ont des
pliures à l’âme,
ceux que leur
viande embarrasse,
ceux qui
gagnent à tous les coups,
ceux dont les
pleins sont des liés.
Ceux qu'ont des
tronches de vasistas mal fermés
ceux qui ne
vont plus à la selle,
ceux que tu
fais chier.
Tu nous a fais
tout tordus
et c'est pour
ça que, comme des chiens,
on se renifle
le trou du cul !
Et c'est pour
ça, bricoleur de mes deux,
qu'il faut que
tu saches
qu'on ne fait
pas l'Homme laid sans casser des yeux
Bon dieu !
« Que dire de
soi-même sans tomber dans la complaisance ? », écrit Paul Polaire. Cet ancien cancre (ce dont il se dit « presque fier ») qui a été successivement
palefrenier dans les écuries d'Augias, dresseur de poulpes dans un cirque,
fille de salle dans une cage aux folles et, présentement, gonfleur en chef
dans une usine à gaz — sans omettre une brève période d’intérim au cours de
laquelle il fut derviche tourneur fraiseur chez Renault. « Je n'ai pas eu
une vie facile », ajoute-t-il humblement. Présent dans les n° 9, 10, 11, 16, 17, 18, 19 et 20 de Lichen.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPuissamment imprécatoire ! Pas tout à fait mon style (pardonne ma franchise)mais, il y a un beau mais que je ne gommerais pour rien au monde : cela ne m'empêche de beaucoup, beaucoup aimer. Quelle truculente faconde ! Heu, si je peux me permettre : ton "fameux bricoleur de tes deux" se POÊLE peut-être en lisant l'inventif avant-dernier vers !!
RépondreSupprimerPaul est colère et on dirait que ça l'amuse.
RépondreSupprimerdans la lignée de tout ceux qui ont des comptes à faire rendre à notre ''saigneur''. Notre père qui êtes aux cieux, restez y, comme dit jacques Prévert. S Marty
RépondreSupprimer