Le
Soir
Apophtegmes bleutés des soirs
Où la fleur, lourde d’inutilité, se plie
Là où se caille le sang des abattoirs.
Aux veines bleues, l’imposante lie.
Le Cerf
Le cerf a fui le sinople de l’écusson ;
Est
fiché en son cœur l’épine de gel
Précocement
arrachée à la rose tardive.
Déjà un
mauvais fiel s’épanche sur la sanguine…
La
Gigue
Sur les tréteaux des places
Grand chambardement d'os
De cuirs, de couennes, et de nerfs :
La Mort qui valse
Les lointains
Au lointain de l’Arctique brille invisible la pointe de Maguey
Au lointain de l’Atlantique s’évente stupéfaite la pulpe salivaire
Au lointain du Pacifique sonnent inaudibles les sables conjoints
Ophélie Roque a 27 ans. Ex-étudiante en
lettres et histoire de l'art, elle tente — à l'instar de Victor Hugo et
de son Livre des Tables — de redonner voix aux ombres oubliées et
aux horizons déversés. C'est sa première apparition dans Lichen.
complètement aux antipodes de ce que je peux produire, je reste en arrêt devant ces vers, émerveillée et confondue.
RépondreSupprimerMerci Jacqueline pour ce beau compliment, l'un des premiers que je reçois d'une lectrice inconnue... Mais sans doute cela n'a rien d’étonnant d'une poétesse aux œuvres à chaque fois empreintes de tendresse et d'empathie...
SupprimerBonsoir Ophélie Roque. Entièrement troublé par votre poème que je viens de découvrir, par son sens et sa beauté. Je me demande, avec inquiétude, comment je vais éteindre ma curieuse quête de lire vos autres poèmes, une publication, quelle porte faut-il frapper pour me la procurer ? Merci infiniment...armand segura
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