Faire patience (autres extraits)
Elle se peignait les
paupières en bleu. Par instants, elle ouvrait les cieux.
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« Sois comme la
mer, qui sait enlacer les rochers avec une violence variable. »
°
« Laisse la douleur vivre sa vie.
Elle
ne t'appartient pas. »
°
Une tache bleue
perçait le ciel – un trou dans l'étendue grise.
°
L'amande amère d'une
épaule que l'on voit s'éloigner parmi la foule. L'absinthe d'un sourire qui ne
vous était pas destiné.
°
Ce
matin, on dirait que le silence couche avec le ciel.
°
Écrire :
laisser la main aller, d'elle-même, sur la page fissurée de signes. Le poète
n'est que le réceptacle de tout ce qu'il a senti, entendu, vu, touché, goûté,
et dont il cueille le trèfle à quatre feuilles.
Nicolas Jaen réside à Toulon, où il est né en 1981. Livres publiés
(entre autres) : La nuit
refermée (L'arachnoïde), Les
éblouis, roman (MLD), À port
de temps (collectif), Ce
chant éloigné, Coquelicot,
autoportrait froissé et Livre noir (tous 3 à l'Atelier des Grames).
Présent dans les n°s 10 et 22 de Lichen.
J'aime beaucoup !
RépondreSupprimerCes poèmes emplis de beauté et de profondeur sont le signe d'une grande sensibilité de l'auteur.
RépondreSupprimerNicolas Jaen est un jeune poète dont le talent ne laisse personne indifférent !
Très beau. Particulièrement le premier !
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