Bord de mer (2)
À
chaque vague
Elle
fait un petit bond
Se
mouillant chaque fois un peu plus
Puis
Dans
l’eau froide
Elle
finit par plonger
Indifférente
La
mer s’en vient
La
mer s’en va
Et
la foule des galets
Lance
un grand « oh ! »
Lentement
Elle
sort de l’eau
Précautionneusement
Marche
sur les cailloux
énergiquement
S’essuie
Discrètement
Enlève
son maillot
Puis
Sa
robe légère
D’un
mouvement souple des deux bras
Elle
enfile
Ému
Le
soleil rosit
Le
soleil rougit
Et
la foule des galets
Pousse
un immense « hourra ! »
Michel Betting a découvert la poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku. Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples. C’est sa première apparition dans Lichen.
Maintenant que vous les dites, c'est vrai que les galets de bord de mer lancent des cris. On s'y croirait et c'est splendide. Merci!
RépondreSupprimerCharmante vignette, toute en finesse.Bravo!
RépondreSupprimerJe vois très bien cet instant.
RépondreSupprimerJ'imagine très bien la scène joliment contée !!
RépondreSupprimerOui, c'est cela , et la vie est belle ainsi.
RépondreSupprimerOui, c'est charmant ! J'aime beaucoup.
RépondreSupprimerCommentaire Guy Lebressan : Très charmant en effet. La foule des galets, le soleil... Un alibi pour le voyeur ?
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