Écouter
Écouter le temps
Écouter le vent
L'eau et son verbiage
Vibrant sous la futaie
Le craquement du vieux chêne
L'oiseau qui syncope
Son cri tribal
Dans l'air du soir
Cloutée de gris
J'ai
lu la vie et ses tourments
Compté
cette heure au son bancal
Perçu
le cantique de la nature
Etrange,
déroutant, envoûtant
Succession
irrépressible de signes
Glanés
au fil des rencontres
Sur
la rudesse du chemin escarpé
Où
vacillent herbes et mousses
En
cette longue et silencieuse marche
Quand
les questions sont en suspend
Que
les réponses arrivent trop tard
En
cette heure cloutée de gris
Le
temps est aussi froid que marbre
J'ai
lu les angoisses et la peur
Sur
la voie d'improbables détours
Marine
Dussarrat écrit de la poésie
depuis toujours. Vivant en Béarn près
de la nature avec un chat et des chevaux, elle a publié plusieurs recueils : La Part de l'oiseau (Le Typograph, 1995), La Nuit-Guépard (Les portes ferrées, 1999), La Fenêtre du temps (TheBookEditions, 2011), À la marge, recueil de haïkus
(Édilivre, 2015). Son blog : http://emprises-de-brises.over-blog.com. Ces poèmes sont extraits de la suite «
Cloutée de gris », in Poésies de
l'Instant, recueil inédit. Présente
dans les n° 10,
11, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19 et 21 de Lichen.
J'aime retrouver votre poésie dont la mesure est profondeur et souffle, quête communicative égrenée parmi les éléments.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire qui me touche beaucoup Clément
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