Bleu
étoile
Le caillou minuscule
comme une constellation
En rêvant d’aller plus loin que le chemin
Tout fort a claqué sur la vitre
Immobilisant l’étoile d’un bruit sec
Prenant la forme d’une écorce translucide
Tout net sur la vitre
Encombré de frontières que même un nomade n’ose se fixer
Il est immense et minuscule
Trempé d’écume sur la vitre
Tandis qu’à la radio un jazz souffle un vent chaud
Me transportant en paix vers les bleus méditerranée
En résonance sur la vitre
Je me demande comment franchir les murmures de ce voyage immobile
Je saurais peut-être la fraîcheur des citrons et le miel des sillons
En fixant mes yeux par-delà la vitre.
En rêvant d’aller plus loin que le chemin
Tout fort a claqué sur la vitre
Immobilisant l’étoile d’un bruit sec
Prenant la forme d’une écorce translucide
Tout net sur la vitre
Encombré de frontières que même un nomade n’ose se fixer
Il est immense et minuscule
Trempé d’écume sur la vitre
Tandis qu’à la radio un jazz souffle un vent chaud
Me transportant en paix vers les bleus méditerranée
En résonance sur la vitre
Je me demande comment franchir les murmures de ce voyage immobile
Je saurais peut-être la fraîcheur des citrons et le miel des sillons
En fixant mes yeux par-delà la vitre.
Anis
Le dimanche la cloche du village sonnait
Dans l’air un joyeux écho annonçait les glaïeuls de mai
La maison sentait la cire et l’herbe coupée
Les oiseaux se battaient pour quelques cerises abandonnées
L’enfance a des lenteurs dans une lumière qui s’épuise
Comme une mesure d’heures qui séduisent
Pour être en équilibre et garder la présence afin que rien ne tangue
Oubliant l’exil je glissais un anis sous ma langue
Dans l’air un joyeux écho annonçait les glaïeuls de mai
La maison sentait la cire et l’herbe coupée
Les oiseaux se battaient pour quelques cerises abandonnées
L’enfance a des lenteurs dans une lumière qui s’épuise
Comme une mesure d’heures qui séduisent
Pour être en équilibre et garder la présence afin que rien ne tangue
Oubliant l’exil je glissais un anis sous ma langue
Née en Bourgogne en
1960, Marie-Claire Chouard a vécu
toute son enfance en Afrique pour un retour en France en 1981. Elle vit
aujourd’hui en Seine-et-Marne. Elle ne vit pas de ses écrits et la poésie est
une vraie passion. Très jeune initiée à la Poésie par son père,
grand amateur de littérature, celle-ci fait partie de son univers. Femme
malentendante (ce qui parfois lui fait « aborder » les émotions, les sens et
les mots avec une façon bien particulière qui frôle l'intime comme un écho qui
peut résonner chez ses lecteurs), elle écrit comme un besoin de raconter ses
émois. Elle n’a participé qu'à un concours (dans http://les807.blogspot.fr/ pour une nouvelle) et à un blog consacré au thème des migrants,
le Radeau des Médusés
(http://flnoel2.wixsite.com/100000migrants/single-post/2015/09/18/52-M-i-g-r-a-n-t-s). Lire
son blog « Écrire en vrac » : http://sebelikela.blogspot.fr/ (Sebelikela signifie écrivain en bambara,
langue parlée au « Malin » pays où elle a vécu les 12 premières années de sa
vie). Présente dans les n° 21, 22 et 23 de Lichen.
J'adore, je vois les images, je suis partie en voyage.. Merci.
RépondreSupprimer@ Eva C'est moi qui remercie....
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