Estuaire
Naguère
dans le pan d’un immense Printemps
Nous
avions laissé tout circuler pour ne pas enserrer notre désir
A
s’arracher l’âme de ne plus rien retenir
Et
se blottir dans un départ pour ne pas s’en étonner
Dans
cet intime sillon courbe comme la vie
Au
pied de l’arbre temple en signant des promesses
Nous
écoutions nos silences et n’attendions plus rien
Le
cœur épuisé nous n’avions même plus de larmes
Nous
ne faisions plus rien d’autre qu’être dans cette constellation
Et
l’estuaire était immense devant nos paumes ouvertes
Née en Bourgogne en
1960, Marie-Claire Chouard a vécu
toute son enfance en Afrique pour un retour en France en 1981. Elle vit
aujourd’hui en Seine-et-Marne. Elle ne vit pas de ses écrits et la poésie est
une vraie passion. Très jeune initiée à la poésie par son père,
grand amateur de littérature, celle-ci fait partie de son univers. Femme
malentendante — ce qui parfois lui fait « aborder » les émotions, les sens et
les mots avec une façon bien particulière qui frôle l'intime comme un écho qui
peut résonner chez ses lecteurs —, elle écrit comme un besoin de raconter ses
émois. Lire son blog « Écrire en vrac » : http://sebelikela.blogspot.fr/. Présente dans les n° 21, 22, 23, 25, 26 et 27 de Lichen.
Ce phrasé ample, phrasé d'un retour large de mémoire, me retient et me touche. J'aime en particulier les premier et dernier vers.
RépondreSupprimerMerci de votre regard....
SupprimerC'est vaste et plein de méandres pour l'âme, merci !
RépondreSupprimerCe sont les mots qui souvent montrent le chemin... Merci de me lire...
Supprimerj'aime ,comme toujours ,votre poésie Marie-Claire !
RépondreSupprimerChère Michele votre fidélité me touche comme souvent... Merci à vous. Très.
Supprimer