Margueritte C.


à l'innocence de l'arbre
j'ai accroché le clone
de ton amour

perdu parmi les cendres
d'automne

les bourgeons des souvenirs
marquant le temps
de
leur empreinte
s'incrustent dans ma paume

quelque part
se décrypte le parchemin

*

regarde le bleu du silence
le givre emprisonner la parole
la mémoire figée
dans un cocon de neige
n'éclaircit plus la pupille

à l'heure d'ouvrir le parchemin
les doigts s'arrêtent sur la courbe
du présent

poème inachevé








Margueritte C., basée en Isère, se définit comme une activiste de la poésie en la diffusant sur des sites numériques, dans des revues papier, en proposant des rencontres poétiques mais aussi en la pratiquant par la mise en voix de ses sentiments et/ou situations douloureuses ainsi que par ses questionnements sur l’acte d’écrire. Présente dans le  n° 29 de Lichen.

1 commentaire:

  1. Il semblerait bien que les femmes n'oublient jamais ni dans le corps ni dans la tête ni dans l'environnement ni dans le silence... Même si " la mémoire figée... n'éclaircit plus la pupille".
    Plusieurs textes de femmes allant dans cette direction dans cette revue.
    Toujours un coin qui me rappelle, mais avec une continuité de tendresse, d'amour?

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