Les yeux naissants, extraits
(suite)
Les astres puissamment
Tordent, nouent
Dans la douleur et le silence,
Les âmes, les rues, la terre.
*
Court le chevreuil
Dans les fissures, au centre des
murs,
Lézards d’ombre.
*
L’enfant perd sa force sinueuse,
En creux,
Au plus loin dans les murs,
La source des tournesols…
*
La douleur, dirait-on
Voulue telle
La lenteur qui écarte,
Le plissement des robes,
La fumée du soleil,
Dans le ciel
La fumée des ronces…
Louison Delomez n'a actuellement publié que
dans la revue REVU de Nancy, où il vit depuis sept ans. Il écrit et lit de la
poésie depuis son adolescence, et il lui a fallu presque quinze ans pour qu'il
ait le sentiment de trouver enfin sa propre voix poétique, même s'il croit être
encore loin de ce qu'il aimerait atteindre. Par le biais de la
publication, il s'agit pour lui de se constituer une sorte de socle, afin
qu'il puisse donner à son travail plus de clarté, pour lui permettre d'évoluer
plus fermement. Présent dans les n° 19, 20 et 21 de Lichen.
Quel beau titre ! Et j'aime que vos poèmes se démarquent d'une unité trop attendue pour accéder à la leur propre, captivante.
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