Le bocal des conserves

 

Retour d'une rubrique un peu délaissée initiée par Éric Cuissard (sous le titre « Protection des espèces en voie de disparition »), cette rubrique avait été poétiquement renommée par Sylvie Franceus-Neveu. Ouverte à qui le souhaite, elle était menacée depuis quelques numéros (à l'image des mots qu'elle était vouée à sauvegarder) d'abandon. Mais la voici repartie pour un tour, grâce à Annie Hupé !

 

 

Reçus d'Annie Hupé, ces deux petits textes, venus à la rescousse de deux mots tombés en désuétude :



« Percale » : un mot qu’on n'entend plus guère est remonté de mon enfance. Percale, comme foie de veau, désigne un bien de qualité, pas totalement innacessible, mais coûteux donc exceptionnel : c’est pour les enfants. On réfléchit avant d’acheter de la percale ou du foie de veau, et quand on a mangé du foie ou dormi dans une chemise de nuit en percale, on est prié de s’en souvenir.



« Ducati », parce que c’est exactement le contraire. De jeunes voisins sont arrivés il y a un an et demi, avec un nouveau-né. Nous l’entendons qui part travailler chaque matin à 7 h, et rentre chaque soir entre 7 h et 9 h. Le soir, ça ne dure que quelques secondes, le matin quelques minutes : il faut faire chauffer la bécane avant de démarrer. Il gagne bien, il change, il a parfois deux motos, et une voiture aussi.

 

1 commentaire:

  1. Rien à ajouter sur le fond, et ces deux cas sont bien choisis à mon sens. Ce qui me frappe est la belle maîtrise de la narration, équilibrée dans son jugement, avec juste ce qu'il faut de sous entendus !

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