la
main — bleue de rires — et sur la caresse intrigante
au
fil des pensées, les formes du vide
et
ce plein qui partage un intense voyage — il se peut, entre ciels, et ces lignes
à tension
la
main — bleue de vivre — et l'encre en silence
au
fil des désirs — frisson d'un crayon — la nuit de l'esprit se transpose et se
pose — autrement, sans attache, un cri altéré sous les traits et les points
alors,
un autre peut-être — sans cesse épuré, renoué / pour être, suspension-tendresse
/ papier-frémissement / coton-disloqué
et
ce bleu qui respire happe un baiser — survolé — qui s'étire en nuée / dentelle
et brûlure
et
le blanc se retire et s'attire — les peaux ébauchées — papier de soupirs et
d'espoir
les
mains — bleues-bleues — et ce noir intérieur au fond du regard / un instant
un
instant, ce serait
au
fil des idées, centres éclatés, visage articulé
un
passage / une ivresse / un monde esquissé
où
les doigts du hasard entrent et ressortent, poussent et dessinent, incessante
musique au trait sans limite
bleu
— paupières fermées — et pourtant
le
réel vacille et s'imprègne d'ombres et d'encres sous l'appel urgent et ardent
des intimités silencieuses
Laure Escudier : « Fleurs de ciel »
(encres).
Laure Escudier pratique la poésie, le dessin et la musique
(composition et violon) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces
trois disciplines au sein de projets variés (concerts de création, mise en
musique de ses textes, publications de poésies et de dessins, expositions,
lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été
publiés, entre autres, aux éditions du Nain qui tousse et dans les
revues L'Intranquille, 17 secondes,Traversées, Méninge,
Incertain regard, Souffles... Son site : http://www.laureescudier.com. Présente dans les n° 11, 14, 15, 16, 20, 21, 22
et 25 de Lichen. Ce poème est extrait de Bleus de rires.
Bleu, comme les lignes de la main. Encre inspirée par l'écrit ou le contraire ou bien simple rencontre?
RépondreSupprimerDeux belles productions quoi qu'il en soit. Je crois, cependant,qu'une mise à la ligne serait plus efficace que les tirets et les slashs. Mais Élisée aurait grondé: Texte trop long!