souvent,
j'entrevois la dense fureur
d'une
ivresse douce
ce
moment suspendu
le
temps arrêté
la
vibration souple et silencieuse
d'un
frisson solitaire
°
pour
dire les mots
qui
bruissent entre mes dents
et
s'insinuent
au
plus sombre des sens
je
respire — un peu — parfois trop peu
je
penche
une
tête trop lourde
je
pose
un
délire enrubanné
sur
la balance étanche
de
la pudeur
et
je n'exprime
°
dans
le frisson du monde
et
les sons feutrés
l'eau
tombe
et
recouvre ma peine de lumière
la
ville plonge et meurt
vibrante
de
luminescences aqueuses
Laure Escudier pratique la poésie,
le dessin et la musique (composition et violon, musique classique et musiques
actuelles) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces trois disciplines
au sein de projets variés (concerts de création contemporaine, festivals,
violoniste au sein de différents groupes ou ensembles, mise en musique de ses
textes, improvisations, publications de poésies et de dessins, expositions,
lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été
publiés ente autres aux éditions du nain qui tousse, dans les revues L'Intranquille, Méninge, Souffles, 17 secondes, Traversées, Incertain regard... Ses
compositions musicales seront également prochainement publiées. Son site : http://www.laureescudier.com. Présente dans les n° 11, 14, 15, 16, 20 et 21 de Lichen.
"le frisson du monde" ... si délicat
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