L’Atelier du don de mots



Les textes obtenus avec les mots donnés

Pour ce n° 25 de Lichen, contrairement au mois dernier, une grosse récolte : 68 mots (ou expressions), donné(e)s par 30 lectrices et lecteurs. Quatre lichéniennes et trois lichéniens m'ont rejoint pour jouer et je les en remercie vivement ! (G. de P.)

Après un ardu parcours
Il fondait presque, Farlouche, papillon jubilatoire, pris de vertige devant la marmelade emberlificotée telle que vomie par la nuit sélène près de sa yole après avoir virevolté, voleté, volé même,  au-dessus des globigérines, dans la farandole des mers, peut-être effleurée par le flexueux Kraken lui-même...
« Oh bravo ! », ressassait-il, l’associant à des galiotes à armoiries... Une fois ôté, le papier, écaillé, comme broussailleux, avait zézayé son prélude.
Il remettrait le reste, dont le sabir inégal abondait, non pas à Dieu mais à la mieux qu’officieuse expertise du capitaine Guillemet de Parantèz.
Cl. G. S. (Sans avoir vidé de bouteille à l’amer)

Sans sommations, sus aux farlouches.
Désormais, les tutti-frutti jubilatoires et ardus joués en prélude aux farandoles ne virevolteront plus dans la nuit, indissolublement.
La perspective de voir voler uruburouge-gorge, zizi-bruantgorges bleues dans la bise, associés en asymptote avec les papillons voletant au dessus des primevères et des pas-d'ânes perçant sous la neige séduit tout le monde, bravo !
La sérénité suppose d'en finir avec les fils conducteurs sous tension, le trinitrotoluène, les leds et de revenir à un monde où abondent les fouettes-queues broussailleux (tellement bons, cuits avec des pieds de moutons et des amandes. N'oubliez pas cependant d'ôter les pattes et de bien les écailler), les wombats aux parcours flexueux (à fondre en marmelade, après les avoir égorgés), les globigérines emberlificotés comme des armoiries, le tout au milieu de prairies verdoyantes gardées par des krakens qui ressassent ezézayant un sabir à résonance officieuse les dangers d'une nature coupe-gorge effleurée d'une lumière sélène.
Dieu ! Quels vertiges. Vite une yole, que dis-je une galiote et partir loin des rémanences de ce pays de fous, ce vomi de jour-amende, et ma fronde, par précaution !
(Éric Cuissard) 

La crise de la vanille
À supposer que la tarte à la farlouche s’en fiche, et quoique l’info ne soit encore qu’officieuse, la crise de la vanille fait trembler le tout-monde flexueux de la pâtisserie.
Bravo ! La nouvelle a volé jusque dans les plumes de l’urubu faisant plus de zizibruant et de kraken qu’une  légende des poulpitecs ou que le trinitrotoluène. Jusque-là effleurée par les marieuses, la vanille abonde indissolublement dans un esprit de fronde, elle a fait fondre en larmes le kouign-amande. Quel flan ! Un jour-amende très ardu pour lui et la marmelade tutti-frutti ! Même le saint-honoré comme Dieu en perd son latin ; il la fouette-queue et lui zezaye un sabir emberlificoté : vertiges de papillon ? Prélude de globigérine ? La rumeur ressasse son parcours vomi sur sa yole ; on la voit virevolter avec rémanence à pas-d’âne sur son pied-de-mouton et filer toute droite comme une asymptote dans sa caisse à résonance de conducteurs-sous-tension vers le coupe-gorge des cuisines aux armoiries verdoyantes de la diode électroluminescente.
Que croyez-vous qu’il advint de la farandole et de la primevère ? Par une nuit sélène le rouge-gorge et le wombat broussailleux les ont égorgées… Ils ont ôté à la vanille toute perspective de bise ; désormais, elle écaille la neige avec sérénité.
D’où la chanson de Boby Lapointe : Avanie et framboise sont les mamelles du destin.
(Hélène Py)

(sans titre)
Effleurée
la primevère fond ses armoiries 
au trinitrotoluène
Farandole ou fronde jubilatoire
le parcours des conducteurs 
sous tension 
vole d'asymptote en résonance 
officieuse
À supposer des
vertiges broussailleux
Dieu joue et zézaye désormais 
en toute sérénité 
avec un monde de gorge-bleues
urubus, rouge-gorges, zizi-bruants 
et wombats
Mais les krakens
accostant sur leurs yoles et galiotes 
verdoyantes
ôtent la perspective d'un prélude 
à la nuit tombante. 
On s'abîme alors dans un flexueux 
coupe-gorge
autour de nous virevoltent 
fouette-queues et papillons 
repus d'amandes et farlouche 
en marmelade
banquet vomi de tutti frutti 
De multiples végétales, 
pieds-de-mouton, pas d'âne
indissolublement emberlificotées 
et associées aux globigérines 
marines, 
cuisent, écaillées et égorgées 
sans sommations ni jour-amende
Dans un clair de lune sélène
volette une neige 
éclairée de leds
rémanence d'une glaciale bise
Quand soudain des 
Bravo ! ressassés 
dans un sabir nouveau 
abondent de toutes parts.
Nous sommes dans l'ardu tout-monde !
(Annabelle Gral)

(sans titre)
Conducteurs sous tension, urubu, wombat ou zizi-bruant, en vieillissant nous sommes embarqués sans sommations sur la même galiote, ou yole si vous préférez. Avec pour perspective de devenir flexueux, après un parcours d'asymptote dans le tout-monde. Fini de jouer, de voleter comme un papillon, un rouge-gorge ou n'importe quel gorge-bleue, de virevolter comme un fouette-queue. Plus de farandole, on n'a plus rien d'une primevère, on approche de Dieu, de la nuit éternelle. On se met à parler sabir, on est pris de vertiges, à défaut d'amande, on se résout à manger tutti-frutti, on souille ses armoiries de vomi mêlé de marmelade. Tout devient ardu, on pète en résonance, les cheveux deviennent blancs comme neige et les sourcils broussailleux. Les neurones, à supposer qu'on en ait eus, se mettent à fondre, on ressasse, on zézaye. La vie à peine effleurée – on pensait en être au prélude – que les parois des artères sont déjà chargées d'un dépôt semblable à de la globigérine
Désormais, les héritiers, pour voler les économies du vieillard, vont le pousser dans un coupe-gorge, faire cuire à son intention un pied-de-mouton vénéneux, n'osant pas le pulvériser au trinitrotoluène ou l'écailler vivant. Les petits-enfants vont abonder dans le même sens, ils vont s'associer en rêvant de grands-mères égorgées... L'ancêtre va devoir affronter cette officieuse fronde familiale destinée à lui ôter la vie. Ah, vraiment, bravo ! Cela n'a rien de jubilatoire pour le pauvre vieux emberlificoté dans cette histoire. Il va pédaler dans la farlouche, le cerveau éclairé d'une lumière sélène, une sorte de led
Devant la difficulté de se débarrasser du vieux, sachant qu'il va mourir sous peu, en toute sérénité, sa famille indissolublement liée à lui, va lui faire la bise. Il pardonnera, sans jour-amende, rêvant avec rémanence à des contrées verdoyantes peuplées de krakens friands de pas-d'âne.
(Patrick Guérin)

souvenirs de globigérine
désormais le prélude
virevoltait
papillon de neige
jouant
dans la nuit sélène
les vertiges
d'une fronde jubilatoire

dans une résonance
verdoyante
les notes
empruntaient un parcours
flexueux
écaillant
soupirs et silences
broussailleux

conducteurs sous tension
les trilles
zézayaient
dans les asymptotes
de la bise
voletant tels des yoles
imitant le bruant zizi

dans la rémanence
effleurée
des aubades du  maître de chapelle
aux armoiries de wombat et d'urubu
Dieu
craignant que le Kraken
ne vint
engloutir le  trinitrotoluène
associa
ses sommations
aux  jours-amende de sérénité

désormais
primevères et gorges bleues
se figent
de  plaisir
dans la perspective
de farandoles et de sérénades
indissolublement emberlificotées
(Margueritte C.)

Rémanence d’un étrange passé
Ils auraient désormais un jour-amende. La nouvelle était officieuse mais le dernier échange avec la direction était si emberlificoté qu’ils prenaient cela comme un prélude à de futures sommations. Ce n’était pas faute d’associer les conducteurs sous tension mais le parcoursardu, tenait plus du coupe-gorge que d’une promenade de santé. Ôter au trinitrotoluène des couches gorgées de globigérine, pour suivre une asymptote qui, sur le papier, supposait une perspective flexueuseabondait la fronde
Une nuit, alors que la bise annonçait la neige, à force de ressasser dans leur sabir sous l’unique led, ils décidèrent de jouer le tout pour le tout, d’oublier leurs vertiges, le vomi, et de s’enfoncer vers le tout-monde.
Indissolublement liés, ils se créèrent des armoiries, qui entraient en résonance avec leur sérénité retrouvée : sur fond sélène une galiote, un gorge-bleu voletant entourés d’une farandole de fouette-queues.
Leur progression se déroulait au milieu de primevères, de pieds-de-mouton, de touffes de pas-d’âne, prairies verdoyantes où virevoltaient les papillons, où volaient rouge-gorge et zizi bruant.
Ils s’arrêtèrent pour faire cuire quelques amandes, faire fondre la marmelade. Ce ne serait pas une farlouche mais une compote tutti frutti.
La suite du voyage fut jubilatoire malgré les animaux étranges qui croisèrent leur route : wombat sortant d’un amas broussailleuxurubu zézayantkraken sortant ses tentacules pour écailler sa proie et parfois des bêtes égorgées par quelque prédateur invisible.
À peine effleurée par les feuillages, la tête de l’expédition se mit à crier « Dieubravo ! ». Des yoles les attendaient…
(Anaïk Simon)

Acrostiche palindromique
à Georges Perec et Marcel Bénabou, en hommage respectueux
Rémanence du parcours écaillé des papillons virevoltants abondant sur les primevères verdoyantes. 
Effleurée, la farandole de wombats égorgés par les frondes ôtées aux conducteurs-sous-tension.
Sérénité jubilatoire de la gorge-bleue jouant, voletant au-dessus des pieds-de-mouton broussailleux.
Sommations ardues d'un fouette-queue flexueux dans un coupe-gorge de galiote : bise ou vomi ?
Asymptotes aux amandes en marmelade fondant dans la farlouche tutti-frutti du tout-monde.
Sabir zézayant d'un bruant-zizi qui prélude le jour-amende supposé du Dieu kraken.
Sélène vertige du trinitrotoluène désormais en résonance avec la yole de nuit.
Emberlificoté urubu indissolublement dans les armoiries officieuses de la perspective des leds.
Rouge-gorge volant, associé au pas-d'âne cuisant (bravo !) des globigérines dans la neige.
(Guillemet de Päranthez)
NB : Le verbe "ressasser" étant un palindrome (c'est-à-dire pouvant se lire dans les deux sens), il en est de même pour ce poème-acrostiche dont on pourra également lire les vers depuis celui du bas jusqu'à celui du haut.


1 commentaire:

  1. Nous étions tous sur la même galiote et cependant nous n'avons pas vécu le même voyage... La magie des mots !!! Merci à toutes et tous !

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