l’étoile apparaît à la seconde où tu parles
les montagnes qui sont en toi fondent en larmes
la forêt bleu nuit rosit au petit matin
le ciel caresse le ventre fauve des plaines
le chemin que tu suis est jalonné de rêves
au réveil douze pieds tournoient dans une tête
*
Poissons
poissons violents
vous tombez du ciel avec toutes vos ailes, vous tombez du ciel comme anges à la
nage, poissons violents vous êtes l’eau insaisissable qui file avec ses voiles
et glisse entre les mains entre les jambes entre les corps, poissons violents
vous êtes le torrent vous êtes l’eau même vous êtes le ciel, personne ne vous
retiendra jamais vous êtes libres comme l’air
Né en 1976, Julien Boutreux vit près de
Tours. Il publie poèmes et nouvelles dans une trentaine de revues (imprimées ou
électroniques) depuis 2014. Un livret aux éditions La Porte : L’oiseau
de pierre (2016). En 2017, il lance la petite revue de poésie Chats
de Mars. Présent dans les n° 12, 13 et 23 de Lichen.
J'aime et préfère le second texte, dont l'originalité me saisit dans sa poésie de chute, de redan, de cascade.
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