Réponse bleue
Cliquetis de cigales
Elles broient l’appel
collées au tronc
La réponse infime du ciel
se dit bleu
Elles sont ruisseaux roulants de
pierres
enfants qui mâchent des gâteaux
insectes-loups
dont la trace est une émergence.
Paris, la rue
La fontaine mousse d’eau depuis
les gueules ouvertes des lions : l’avenue Daumesnil se remplit de leur cri
muet.
Une petite fille appelle.
Le pigeon ne l’écoute pas et
boîte sa laideur sur le trottoir.
Plus loin, mais où ? Une
portière claque.
Comme un gros mot.
Joëlle
Pétillot est née en
1956, au sein d’une famille à forte dominante artistique, donc issue d’un
milieu inclassable, et curieux de tous les autres. Venue tardivement, elle appartient à une fratrie dont les
aînés auraient pu être ses parents. Ce décalage générationnel a permis une
conscience vivace de l’importance de la transmission. Graphomane, elle a
toujours écrit y compris en travaillant et élevant trois enfants. À présent que le temps n’est
plus compté, elle noircit des pages à des heures diurnes, ce qui est d’un
reposant... Auteur de deux romans (La
belle ogresse ; La reine Monstre) et d’un recueil de nouvelles (Le hasard des rencontres), parus aux éditions Chemins
de tr@verse. Son blog : http://www.joelle-petillot-la-nuit-en-couleurs.com/.
Présente dans les n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 22 et
24 de Lichen.
Mais comment vais-je faire, aimant l'un comme l'autre ces espaces à présent habités par vos mots ? Je ne suis pas ubiquitaire, moi... Ah, trouvé : strabisme de lecteur. Je les lis comme deux séquences filmiques en parallèle sur un écran qui ne les laisse pas finir, belles non séparées du propos long du monde.
RépondreSupprimerVos commentaires sont aussi de la poésie pure, Clément. La fin, cet alexandrin parfait, ferait un beau début...
SupprimerMerci pour ces paysages sonores à l'écho long.
RépondreSupprimerMerci de ton passage, Marjorie.
SupprimerMais que c'est beau !
RépondreSupprimerMerci Bénédicte !
SupprimerJ'ai aimé l'ambiance...
RépondreSupprimerC'est de cela que je voulais parler... Je suis contente, alors.
SupprimerSur le vif et droit au coeur !
RépondreSupprimerMerci Gabrielle !
SupprimerLe pigeon boite sa laideur... Le pauvre, mais c'est beau !
RépondreSupprimermerci ! Pardon pour la lenteur de ma réponse, j'étais loin, et je suis restée loin longtemps. Mais merci ! il est vrai que j'apprécie peu le pigeon parisien...
Supprimerà la Noël c'est de guirlande lumineuse que les lions illumine l'avenue Daumesnil quand on y passe mâtine pour accompagner Noé à l'école en lui disant de ne pas répéter le bruit de la portière qui claque.
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