Plomberie
Le lieu où je suis
Les mains calleuses de mon père,
tachées noires
De travail, de fuel, de jardin,
d’heures passées
Mais de fatigue jamais, et si
parfois l’ordre et la voix qui gronde
L’ombre d’un sourire, la voix
qui raconte une histoire
C’est samedi et je joue dans le
camion bleu
J’assemble les coudes comme des
mots
L’un vers le sol l’autre en
attente
Tourné vers le soleil
°
(sans titre)
Prendre ce qui nous revient et
laisser le reste
Connaître la frontière entre le
mieux et le trop
éparpiller ses miettes
D’or aux oiseaux…
La nature est un luxe
Que l’on ne peut se permettre
Parfums, brises, lumières
Fondues des nuits bleues aux
charmes envolés
Maman
de deux enfants, Isabelle Bidet vit à la campagne, au bord de la mer, où
elle enseigne le français et le latin, après des études de lettres et un master
consacré aux poètes Maurice Carême et Marie Noël. Présente dans les n° 13, 15, 17, 18, 19 et 23 de Lichen.
Une sagesse, bachelardienne ?,qui donnerait cette assise de proximité calme et songeuse, j'irais volontiers jusqu'à la dire réconfortante, aux êtres et aux choses...
RépondreSupprimer"Prendre ce qui nous revient et laisser le reste"
RépondreSupprimerQuelle justesse dans ce vers ! Superbe !
Très beau. Une poésie qui effleure l'essentiel.
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