(sans titre)
Je te serre dans mes bras
Comme si tu allais disparaître
L’énigme de mon cœur blessé
La peur qui s’accroche à la vie
Envie de plonger à jamais
Dans la lumière naissante des
rayons embrumés
Dans l’atmosphère tiède et
striée des grands arbres
Dans la sèche verdeur du jardin
que je contemple de ma fenêtre
Dans ce carré de ciel bleu ou
blanc c’est selon
Envie de tourner la page mais
chaque mot est collé à ma peau
L’arracher c’est accepter de me
dissoudre
Et dans les méandres de ma
mémoire composer avec ce qui reste
Du puzzle dédaléen de nos
émotions ne garder que ce qui compte
Ta petitesse recroquevillée lors
des premiers instants et ton odeur
Les pas que j’écoute et qui me
disent
Ton ombre à côté de la mienne
Maman
de deux enfants, Isabelle Bidet vit à la campagne, au bord de la mer, où
elle enseigne le français et le latin, après des études de lettres et un master
consacré aux poètes Maurice Carême et Marie Noël. Présente dans les n° 13, 15, 17, 18, 19, 23 et 27 de Lichen.
Deux êtres, une plénitude tourmentée. Elle me fait songer (pardon si je me trompe ?) à une maternité comblée et comme blessée (ah ! le premier mot finit où l'autre commence)par son intensité même.
RépondreSupprimerÉmouvant.
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