Nul besoin d’invoquer les astres et les volcans
pour moissonner l'empreinte
des infinis.
La démesure du jour suffit. Ou l’espérance
clapotant dans la jarre.
Ou l'insinuation d’une aile battant
au ras des lèvres.
°
Il bat encore le temps où silex et chiendent
insufflaient nos espaces, inspiraient
nos blessures, et vivifiaient
nos incartades.
Le temps où chacune de nos veines synthétisait
la clameur océane, où chacun de nos pas
relayait les insinuations du feu.
Il bat encore l’intemporel du sortilège
à la racine de nos silences
et du poème.
(nos lèvres fleurent encore
la menthe sauvage et
la terre ébahie)
Harry
Szpilmann (pseudonyme de Kevin
Noël) est un poète prolixe : six recueils publiés, quatre en cours d'édition et
plusieurs en attente d'éditeur. Il publie également dans de nombreuses revues,
en France (À Verse, Soleil et Cendres, Incertain Regard, Verso, Recours au Poème, Paysages écrits, Vericuetos,
Passage d'encres, Phoenix, Secousse, 17 secondes, Ce qui reste, Le capital des mots, Décharge,
Arpa...), mais également en Belgique,
au Canada et (comme il est aussi traducteur de l'espagnol) au Mexique et en
Argentine. C'est sa première apparition dans Lichen.
La menthe sauvage et la terre ébahie et tout ce qui vient avant. Poésie de terre, d'odeurs, de feuilles sous les pas.
RépondreSupprimer