Notre existence est faite d’une eau
qu’une seule sabline suffit
à enivrer.
Une eau que les soleils aimantent
et que ventilent les palmes
du néant.
°
Avant que les espaces n’installent
leurs distances, les essaims ivres
vibraient dans les herbages
de notre corps
et à nos tempes se prélassait encore
le ruissellement de la lumière
que le printemps se partage
avec la lavande.
J’avais alors dans la bouche l’éclat
du faune, et sur les lèvres
le sifflement clair
du serpolet.
Harry
Szpilmann est un poète
prolifique : six recueils publiés, quatre en cours d'édition et plusieurs en
attente d'éditeur. Il publie également dans de nombreuses revues, en France (À Verse, Soleil et Cendres, Incertain
Regard, Verso, Recours au Poème, Paysages écrits, Vericuetos,
Passage d'encres, Phoenix, Secousse, 17 secondes, Ce qui reste, Le capital des mots, Décharge,
Arpa...), mais également en Belgique,
au Canada et (comme il est aussi traducteur de l'espagnol) au Mexique et en
Argentine. Les présents poèmes sont extraits du recueil Écarts, ou les esquives du désir (dont la parution est prévue
en 2019 aux éditions Le Taillis Pré). C'est sa première apparition dans Lichen.
Cette poésie sent le sud profond. J'aime bien quand le végétale se mélange au corps pour ne faire qu'un. C'est réussi je trouve. Mais le mot sabline est une erreur je pense... il s'agirait pas plutôt de la sabine, c'est à dire du genevrier?
RépondreSupprimerLéger comme un goût de printemps et lourd comme le fruit mûr de l'été
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