Polarités
Parfois j’y arrive, je me sens
forte, les deux pieds à la terre.
Parfois j’ai le ying yang qui gondole, je gis sur le ventre comme un poisson qui a bu toute la rivière. Remplie de flottements, j’ai aussi peu de poids qu’un soupir. Défaut d’ancre.
Parfois j’ai le ying yang qui gondole, je gis sur le ventre comme un poisson qui a bu toute la rivière. Remplie de flottements, j’ai aussi peu de poids qu’un soupir. Défaut d’ancre.
Presque
Je suis (presque)
bien
tu ne me manques
(presque) pas
tu es (presque) là
on va (presque) se
marier
on aura (presque)
beaucoup d’enfants
tu dis qu’il ne faut
pas créer de problèmes là où il n’y en a (presque) pas.
Née
à Saint-Étienne en 1975, Florentine Rey se
consacre aujourd’hui — après des études de piano, les Beaux-Arts et la création
d’une entreprise dans le multimédia — à l’écriture et à la performance. Son travail
interroge notamment le corps et le féminin. www.florentine-rey.fr.
Présente dans les n° 7, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 20 et 25 de
Lichen.
Parfois on a presque envie d'avoir écrit cela.
RépondreSupprimerJ'ai déjà cité Brautigan, le Presque est dans cette lignée, jusqu'au presque bleu. JOLI.
Je souris en vous lisant, de complicité.
RépondreSupprimerJ'aime et pas presque ! :-)
RépondreSupprimerAh non mais j'adore carrément !!!!! :)
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que ce presque contient toute la poésie du monde... Bravo :)
RépondreSupprimerj'aime ces deux textes courts qui se suffisent à eux-même.
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