Doucement
Tu sais, le temps entre les temps, les absences
à soi-même.
Agréables et floues.
Absorbé dans un film facile et tendre
Ou le regard égaré dans le nuancier de la verte
nature
Ou bien très tôt le matin, seul, posé sur une
mer calme
Ou bien encore nez pointant vers la voie lactée
à l'écoute des étoiles
Mieux sans doute, perdu en un baiser brûlant
qui s'éternise...
Tu sais !
Tu sais, les trafiquants d'illusions, l'acier
froid des chimistes.
Tu sais.
Alors offre-toi au charme impromptu du rêve.
Ne fixe pas.
Habitant à Reims, Éric Cuissard publie
poèmes et des récits courts en revue, depuis une quarantaine d'années : Sol'Air (Nantes), Rétroviseur (Lille)
— disparues aujourd'hui —, Friches (Haute-Vienne), Inédit
Nouveau (Belgique) et Phooo (Calcutta). Trois recueils
publiés : Sténopé (Sol'Air), Angles des Cris Purs (Books
on Demand) et Le Résident des
Interstices (Sajat). Présent
dans les n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 23,
24 et 26 de Lichen.
Oh Oui ! Simplement écouter "le temps entre les temps" et se laisser porter par un rêve... Alchimique et sans trucage ! J'aime ! <3
RépondreSupprimerBonjour Madame. Alchimie du rêve, pas d'analyse freudienne, hein!
SupprimerMille fois oui ! Ne fixe pas sauf... en petites notes sur la portée du poème...
RépondreSupprimerBonjour Colette. En silences et en soupirs...
SupprimerCette fin en pointe douce précédée d'un mouvement comme confidentiel, qui emporte, c'est sûr ; où, ça l'est moins (et il le fallait pour la chute, il fallait cela !), eh bien cette fin en trois mots, trois seulement, en dit plus que tant de choses écrites, clef à glisser dans la contemplation.
RépondreSupprimerMerci Clément de ton regard pointu.
SupprimerLes absences à soi-même, agréables et floues... Je les partage :)
RépondreSupprimerBienvenu, Monsieur, dans la forêt de mes songes.
SupprimerTrès beau, tout doucement ...
RépondreSupprimerQuelle composition mettriez-vous pour illustrer ce texte? Très colorée ou noir et blanc? Figurative ou abstraite?
SupprimerAbstraite floue et légèrement colorée ?
SupprimerÇa marche!
SupprimerTrès beau poème qui me touche par son refrain, la respiration qu'il offre et l'ouverture à la beauté mouvante.
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