Deux Nuages
J'ai laissé
le matin rafraîchir la maison
Et les
pensées nuages
Dessiner
doucement une âme
Tout ce temps
à écouter le vent pleurer
Les yeux
derrière les lunettes du quotidien
À copier les
vues des autres
Acquiescer
plussoyer
Somnambule
agacé
Je transforme
encore les jours en caverne
Encore et
toujours un et un autre
Pour rien
J'ai laissé
les pensées rafraîchir la maison
Et le matin
façonner une âme
En forme de
nuage
°
Le
ciel est retombé
Posé
à ma portée
Je ne
serai jamais
Musicien
Mais
dresseur de nuages
Je
laisse
La
commande des vents
Né en 1969, Éric
Costan réside près de Dinan, dans les Côtes d'Armor. Il a longtemps
travaillé dans divers métiers du végétal et enseigne maintenant les
lettres dans un lycée professionnel de Saint-Brieuc Les mots sont partis
il y a une vingtaine d'années et revinrent en 2014. Ils semblent vouloir
rester. Son blog : http://ericcostan.over-blog.com/.
Présent
dans les n°s 17 et 18 de Lichen.
"Je transforme encore les jours en cavernes", quel beau vers pour un écho long, lourd de sens.
RépondreSupprimerDresseur de nuage, ça te va comme un gant de ciel.
RépondreSupprimerJe les ai lus ailleurs et je les ai aimés. C'est chaque fois la même chose avec toi. Je les aime encore, qu'est-ce que tu crois ?
RépondreSupprimerDresseur de nuages... J'aime bien l'image
RépondreSupprimerDresseur de nuages et de buttes forestières aussi... le verbe et la glèbe vont bien ensemble, je trouve !
RépondreSupprimerMerci Marjorie Joëlle Colette Anneh et Hélène.
RépondreSupprimerVos commentaires sont un plaisir que je ne boude pas.
Un poème façonné en forme de nuage...
RépondreSupprimerCes pouvoirs qui vous sont donnés ont une aura de renoncement, et le renoncement, de calme plénitude. Ah comme j'aime !
RépondreSupprimerC'est un peu la politesse du désespoir, ce premier poème. Une infinie délicatesse (deux nuages, au début, à la fin) pour atténuer de ouate les jours sombres. Bravo, Eric !
RépondreSupprimermerci Bénédicte, clément et Raphaël.
RépondreSupprimer