Éphéméride
On voudrait arracher
les pages qui saignent
de l’éphéméride
Forcément
cela arrive ici aussi
Pour la circonstance
les oiseaux bricolent
un chant du désespoir
les pages qui saignent
de l’éphéméride
Forcément
cela arrive ici aussi
Pour la circonstance
les oiseaux bricolent
un chant du désespoir
Co-voiturer la
tristesse
Les yeux écarquillés
et sa douleur grande ouverte
comme à la fenêtre, la nuit
et sa douleur grande ouverte
comme à la fenêtre, la nuit
Elle occupe tout le puits de la blessure
*
La vie irrépressible
parce qu’il faudra bien
laisser couler la rivière
au pied de la nuit
parce qu’il faudra bien
laisser couler la rivière
au pied de la nuit
Née au Vietnam,
grandie en Afrique, Colette
Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans
un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés
à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un
certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages
écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux
délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans
exception dans tous les n° de Lichen
depuis l’origine.
Oui +++++ Et vous écrivez non moins, dans l'Or saison : "Le souvenir est neuf, je l'ai puisé demain" (Le courant des rivières, p.23),"et j'ai la clef de la rivière" (Ici, p. 73);aussi, parmi d'autres pépites décisives, "Je suis riche héritière de l'aube et de son souffle" (Remise de peines, p.109). On continue, chère Colette ? Il y en aurait pour la soirée, la nuit et plus ! Ah, je ne me défais plus de votre GRAND recueil !! À bientôt, donc... ;-)
RépondreSupprimerOui ! Clément a raison ! Que des pépites dans "L'Or saisons" !
RépondreSupprimerDans la voiture du Colette, on file tout droit sur une mine d'or !!!
Riche de ses mots qui tombent de son regard... Un vrai filon ! :)
L'or saisons est un beau compagnon de rêves. Et ces mots si légers, et lourds de chemins de traverses, me touchent en plein.
RépondreSupprimer"Laisser couler la rivière"... comme vos mots me parlent Colette.
RépondreSupprimerMerci les amis ! ♥♥♥
RépondreSupprimerAu pied de la nuit, laisser couler la rivière, quelle belle image Colette !
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