Colette Daviles-Estinès



Marées basses 2


Végétation velue
poisseuse à l’œil
Je n’ai pas vu passer la mer
La mer ne passait pas
elle était là, arrêtée
et tardive
son rivage plus vaste que l’eau
Elle avait pris la voix des mâts


Façade


Une branche d’ombre
balaye la lumière










Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Deux recueils parus à ce jour (Allant vers et autres escalesl’Aigrette, 2016) et L'Or Saisons (éditions Tipaza, 2018) ; un troisième est prévu en octobre aux éditions Henry : Matrie. Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les n°s de Lichen depuis l’origine.

7 commentaires:

  1. Ho ! Façade est un bijou.
    "Je n'ai pas vu passer la mer" m'emmène rêver...
    Cela, parmi d'autres beautés, Colette.

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  2. Rhâââ ! Cette "voix des mâts"... Simplement superbe !!! <3

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  3. On a encore démonté la mer ? et c'est tombé sur la mouette !!!

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  4. La voix des mâts... Je la connais par coeur et quand je te lis, elle est toute neuve... Quant à façade, ......................

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  5. Toujours cette superbe évocation de la mer-mère, complexe, profonde et percutante.

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