Marées basses
Bateaux arrimés au varech
des basses marées
Luisant et noir, le ciel
voyage sous leurs flancs
Un ruisseau de suroît
et sonnent sonnailles les haubans
des basses marées
Luisant et noir, le ciel
voyage sous leurs flancs
Un ruisseau de suroît
et sonnent sonnailles les haubans
Dans l’épaisseur granite
clarifier les miroirs
clarifier les miroirs
Midi à Vachères
Rue du clocher bleu
Il est dimanche à Vachères
comme partout ailleurs
il peut être dimanche
Il est dimanche à Vachères
comme partout ailleurs
il peut être dimanche
Le clocher n’est pas bleu
Il est midi à Vachères
comme nulle part ailleurs
Il est midi à Vachères
comme nulle part ailleurs
Née au Vietnam,
grandie en Afrique, Colette
Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans
un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés
à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un
certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages
écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux
délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Son recueil de poésie
(Allant vers et autres escales) a paru
aux éditions de l’Aigrette en 2016. Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans
exception dans tous les n°s de Lichen
depuis l’origine.
Nombreux horizons dans votre poésie, mais le lointain ne la happe, ne la dissout, ne l'"évade" pas. Je le vérifie dans ces deux beaux poèmes (le premier pictural, le second dépouillé)
RépondreSupprimerLà où vous vous trouvez, pardon pour le jeu sur les mots, VOUS VOUS TROUVEZ ICI. D'où, palpable, la PRÉSENCE.
J'ai écrit il y a longtemps à ton sujet d'une poésie de déraciné, d'exil. Ici, le midi et l'arrimé font sonner quelque chose de doux. L'ailleurs est là, mais la dame des mots se serait-elle posée ?
RépondreSupprimerColette présente dans tous les n° de Lichen et dans nos coeurs, depuis belle lurette !
RépondreSupprimerOui !!! Belle lurette que nos cœurs sont arrimés aux poèmes de Colette !
Supprimer"Le Tage est plus beau que la rivière qui traverse mon village
RépondreSupprimerMais le Tage n'est pas plus beau que la rivière qui traverse mon village
Parce que le Tage n'est pas la rivière qui traverse mon village."
CAEIRO/PESSOA
Belle diagonale Colette
RépondreSupprimer"Quand le courrier de Banon passe à Vachères, c'est toujours dans les midi..." Tu connais, bien sûr, tu le rappelles dans ton poème... Mélanger les marées basses de Bretagne et Regain de Giono, c'est malin ! Bisous !
RépondreSupprimerMerci pour ces deux fortes et douces atmosphères...
RépondreSupprimerUn décor que j'entends et qui résonne longtemps...
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