Bories
Ici des hommes ont poussé leurs troupeaux,
leurs chiens, leurs voix
leurs chiens, leurs voix
Rondeur des bories
toute en saillies de pierres
Parfum de terre chavirée par les bêtes
toute en saillies de pierres
Parfum de terre chavirée par les bêtes
L’arbre mort veille
Ses os blancs vers le bleu dressés
son geste de flamme
Ses os blancs vers le bleu dressés
son geste de flamme
Le puits est éteint
Le vent ne lève plus que du silence
Le vent ne lève plus que du silence
Pochée
La lune boit
Elle s’effrange
S’auréole
Pochée dans le lait
d’un nuage
Elle s’effrange
S’auréole
Pochée dans le lait
d’un nuage
Pluie
Éclats d’ailes à ma fenêtre
Il pleut à neige fondre
Il pleut à neige fondre
Née au Vietnam,
grandie en Afrique, Colette
Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans
un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés
à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un
certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages
écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux
délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Son recueil de poésie
(Allant vers et autres escales) a paru
aux éditions de l’Aigrette en 2016. Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans
exception dans tous les n°s de Lichen
depuis l’origine.
L'eau toujours, Colette, que vous mettez si bien en musique.
RépondreSupprimerEt une délicieuse lune qu'on ferait bien fondre dans sa bouche !
RépondreSupprimerAucune désolation (Bories) n'oblitèrera votre regard émerveillé (l'ensemble)sur le monde. Vos ailes de poésie sont le mot et l'image. Elles font voler +++++. Merci Colette
RépondreSupprimerOn en reprendrait bien, de cette pochée là. D'ailleurs c'est ce que j'ai fait.
RépondreSupprimerUn vrai talent.
RépondreSupprimerOh ouiiii ! Moi aussi je reprendrais bien une "Pochée dans le lait d'un nuage..." !
RépondreSupprimerC'est délicieux, comme toujours ! Bravo <3
Un bien joli regard en effet, je m'associe aux compliments...
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