Chandelle
Combien
de bouts a-t-elle
cette chandelle à brûler ?
Ralentir
Ralentir
Mettre une éternité
À être vieux
Ensemble
Petit à
Petit pas
cette chandelle à brûler ?
Ralentir
Ralentir
Mettre une éternité
À être vieux
Ensemble
Petit à
Petit pas
Regarder passer le ciel
Regarder
passer
tout le ciel dans l’eau
La montée lente d’une feuille morte
Les oiseaux et leur vol de pierre
La mare crapote de temps à autre
deux ou trois bouffées de nuages
tout le ciel dans l’eau
La montée lente d’une feuille morte
Les oiseaux et leur vol de pierre
La mare crapote de temps à autre
deux ou trois bouffées de nuages
Née au Vietnam,
grandie en Afrique, Colette
Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans
un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés
à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un
certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages
écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux
délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Son recueil de poésie
(Allant vers et autres escales) a paru
aux éditions de l’Aigrette en 2016. Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans
exception dans tous les n° de Lichen
depuis l’origine.
Une joie de retrouver ici deux de vos poèmes, chère Colette. Avec cette capacité contemplative, questionnante (premier poème) ou absorbée (le deuxième)que j'aime. À force de regarder... vous voyez (un verbe que je voudrais mettre en gras italique souligné, mais pas moyen, hein hein ;-)Mais pas besoin de ça pour que nous nous comprenions. +++++
RépondreSupprimerC'est superbe +++++ !
RépondreSupprimerC'est d'une pauvreté ce que je vais dire... Je suis toujours charmée par la limpidité de tes images, leur force, celle de ton regard. Depuis le temps que je te lis jamais je ne l'ai fait sans que ça m'émerveille.
RépondreSupprimerLa mer crapote, une feuille monte, un vol de pierre : oui, que c'est beau !
RépondreSupprimerchandelle: ça me rappelle un dessin que j'avais fait où l'on voyait une foule avancée en rang serrée dans une allée de cimetière.Le premier rang composé de vieillards plus que chenus criaient en freinant des quatre fers "Poussez pas!!!"
RépondreSupprimerSinon je rejoins Joëlle qui dit ce que je ressens avec la richesse de ses mots.
Superbe cette idée que le temps ralentisse sur sa fin pour mieux se savourer ensemble.
RépondreSupprimer"mettre une éternité à être vieux ensemble" ... Wouah !
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