Clément G. Second



Un poème
(de Moyens du Bord, recueil en cours)

Le pays d’où l’on vient
voyage, appelant des foulées de vie

C’est devant qu’il fait signe

Le cœur a la portée de toutes les distances
non ressassées de mélancolie

Aucun œil ne cligne
face à un soleil
dont le sacre est cadence
d’un aller simple
assuré
de trouver autrement cela que l’on aima

Car n’est-on pas déjà, déjà où l’on regarde ?











Clément G. Second écrit depuis 1959 : poèmes (sortes de haïkus qu’il préfère nommer Brefs, sonnets, formes libres), nouvelles, notes sur la pratique de l’écrit principalement. Plusieurs recueils en cours ou achevés, dont Porteur Silence qui vient de paraître aux Éditions Unicité de François Mocaër. Parutions dans Le Capital des Mots,  La Cause Littéraire, Décharge, 17 secondes, Harfang, Lichen, N47, Paysages écrits, Terre à Ciel, et d’ici quelque temps dans Verso. Réalisations avec Agnès Delrieu, photographe (revues, blog L’Œil & L’Encre http://agnesdelrieu.wix.com/loeiletlencre). Contact : a1944@hotmail.fr. Présent dans les n°s  2, 3, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 19 de Lichen.

8 commentaires:

  1. Des mots qui parlent - ô combien - à l'exilée que je suis, en perpétuelle itinérance. Mais cela ne devrait pas vous étonner.

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    1. Je l'ai été aussi, chère Colette, par arrachement au pays natal. Merci de votre résonance. Mais... l'" autrement" de l'avant-dernier vers, adverbe décisif.

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  2. Le coeur à portée de toutes les distances...

    Merci pour ce voyage Clément

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  3. Vous lisant ainsi que le commentaire de Colette je m'attribue ces mots de Béranger: Ça doit être bien, d'être de quelque part, d'en partir et puis d'y revenir...Quand on est de nulle part!

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  4. Bonjour Clément, merci pour votre commentaire sur mon texte; pour vos mots "humains", tendus comme une main, qui me touchent aussi en retour.
    A moi aussi de vous dire que j'ai beaucoup aimé votre texte,sa limpide sobriété, l'économie de ses moyens. Ce "voyage" est voyage intérieur, itinéraire d'une vie dont le seul sens est la quête de ce soleil inaccessible et ces "foulée" sur des chemins qui s'inventent à mesure, car l'important n'est pas le but, mais le pays vers lequel "on regarde", d'aller sur ces chemins qui ignorent comment on y va, et qu'ils ne savent pas nommer. Chemins de poésie, chemins de vie... Michel Diaz

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  5. Il y a un travail sur la circularité impressionnant. Grand et beau texte.

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  6. Car n’est-on pas déjà, déjà où l’on regarde ? j'adore!

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