Cinq miniatures et
haïkus
Crayon
à la main
Posté
dans mon canap
Je guette un vol de haïkus
°
Sa
terre était bleue comme une orange
La mienne est blessée, rouge sanguine
°
Première
goutte
L’hiver
me pend au nez
Rhume et froidure
°
La
cloche sonne.
Des
milliers d’écoliers.
Dans
les frondaisons
Le jour piaille et crépite de joie.
°
Ouvriers
du matin
ouvrez
le jour ouvrez les grilles
Dans
la bouche des métros
faites entrer la lumière
Charles Orlac, né en Italie en 1953, a vécu sa jeunesse
dans le sud de la France avant de s'installer à Paris en 1980. Agrégé de
musique et diplômé d'une maîtrise d'italien, il partage son temps entre
l'enseignement, son activité de musicien et l'écriture. Son recueil de poésie Vie d'origami et autres pliages est paru
chez Édilivre en septembre 2016 (https://www.edilivre.com). Présent dans les n° 8, 10, 13, 14, 20, 21 de Lichen.
Miniatures me plait bien. La syncope des Haïkus est impossible en français (E muet, rime féminine, syllabes même, tout cela n'a aucun sens en japonais). Vous ne chercher pas à"cinqseptcinquer" et c'est bien. L'esprit plutôt que la lettre donne une belle réussite. Joie particulière à lire et relire le premier.
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