Une fois n'est pas coutume, notre carte postale de ce mois sera uniquement
écrite, sans image, Lichen ayant reçu
de Clément
Bollenot ce poème qu'il s'est amusé à
composer, à partir de ceux du n° 23 de la revue (à raison d'un vers maximum
pioché dans chacun des textes, dans leur ordre d'apparition) :
Je
me gave de toutes ces traces
elles
ont toutes le même visage
la
peur de vivre
souvenir
de jardins étrangers
mes
ondes d'ennui, toujours les mêmes renoncements
Et
parcourt la montagne en évitant les sommets
sous
l'impulsion de l'archet
il
fait beau ce matin
Dans
la main
elle
s'agrandit, elle brille
et
lentement
la
lune boit
C'est
comme un morceau
au
moment où les nuages s'écartent
se
dresse comme un ciel aveugle qui recule
Au
premier frimas de novembre
cette
fleur céleste
tu
as cherché ailleurs
malgré
les lames de fond
dans
la lumière
L'écume
peureuse
amie
toujours avec moi
Aujourd'hui
ou demain
laisse
la douleur vivre sa vie
négation
du refroidissement inéluctable
avons-nous
peur ?
Octobre
le
vieil Homme en toi a tressailli
les
roues ont remplacé les pieds
tenir
debout est un exil
les
mots coulent
boîte
à illusion du monde
De
la bruine à minuit
que
cela est douloureux !
Quelques
doutes
j'ai
rêvé d'un cercle rouge et d'un cercle bleu
le
corps en transes
éclot
Né
à Lyon en 1988, Clément Bollenot a étudié
l'histoire et est actuellement professeur des écoles. Il écrit
régulièrement de la poésie depuis son adolescence. Il été publié par la revue Verso (nos 166 et 167) et d'autres textes y sont
à paraître. Par ailleurs, il a fondé, avec un ami
musicien, le projet artistique Kilda (https://kildaprojet.com/qui-sommes-nous/). Présent dans les n° 13, 14, 15, 18
et 19 de Lichen.
Quelle douce polyphonie! Encore une belle idée pour faire vivre la poésie et réunir les poètes et poétesses de tous horizons. Bravo!
RépondreSupprimerEn plus, c'est beau, et le sens est là. Bravo quelle belle idée !
RépondreSupprimerSans image mais bourrée d'images comme une pipe de tabac ou des sabots, de paille.
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