Bernard B.


Pause surréaliste 1

c'est l'histoire tirée par les cheveux bouclés d'une femme qui trouve chaussure à son pied gauche alors que le droit est libre ou occupé ça dépend de la distance qui sépare les deux hémisphères de son cerveau posé par dessus la jambe du voisin qui a le dos large et le bras long et les idées courtes tirées à quatre épingles à cheveux bouclés d'une femme qui cherche midi à quatorze heures et qui perd le nord et qui ne perd rien pour attendre le train d'atterrissage qui permet aussi le décollage de la tapisserie que la femme ne peut plus voir en peinture du seizième arrondissement de Paris capitale des Gauloises sans philtre d'amour ou avec ça dépend des pics de pollution d'atomes sphériques plantés aux quatre coins du globe oculaire du voisin qui perd patience et sa science et sa conscience et qui ruine sa bonne âme mais la banqueroute nationale sept ne lui accorde aucun crédit alors que l'étau se resserre autour de son coup du lapin qui ne porte pas bonheur car le voisin se fait mener en bateau fantôme par une histoire tirée par les cheveux bouclés d'une femme







Bernard Barraud, alias Bernard B., vit actuellement à Nantes. Marionnettiste de mots, il passe ses temps libres à ramasser les petits éclats silencieux de mots jetés par la fenêtre des idées qu'il publie sur la toile. Ses dernières créations, les « pauses surréalistes », sont des poèmes en prose écrits sans ponctème. A déjà publié dans diverses revues papiers et numériques, ainsi que sur sa page facebook et sur son blog (https://bernardbblog.wordpress.com/). Présent dans le  n° 14 de Lichen

2 commentaires:

  1. Vertigineux ! On en veut encore ********

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  2. Francis Friedlander23 mai 2019 à 13:00

    C'est pas bien de tirer les cheveux d'une femme même si ils sont bouclés,
    Mais bon je dois reconnaître que ça m'a fait rire. Bravo

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