Asteln


Déforestation

Je ne sais quel défoliant
M’est tombé sur la tête
Mais au matin du jeudi
L’oreiller était chevelu
Les curatifs n’en ont eu cure
Et au fil des semaines,
Les fils d’argent partagèrent
La coupe blanche par petites coupures !
Dans cette coupe au pas de bol
Orées, seuils et lisières
Végètent « cons sur les bords »
À bâbord comme à tribord
Rien n’a la taille des canopées
Qu’un bon vent pourrait plier
Et les couvre-chefs se suivent
Masquent et déguisent l’injustice
Jusqu’aux miroirs qui me disent :
« Cachez ce crâne que je ne saurais voir ! »










Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25,  26, 27 et 28 de Lichen.

4 commentaires:

  1. Les cheveux tombent mais les idées poussent ! J'adooore votre poésie !

    RépondreSupprimer
  2. C'est la sagesse qui arrive tranquillement... Beau poème ! :)

    RépondreSupprimer
  3. Mon vers préféré : "Rien n'a la taille des canopées"; Je l'entends avec les voix de Manset ou de Bashung, pourtant capillairement abondants.

    RépondreSupprimer
  4. C'est vraiment pas d' bol, sourire et toujours un plaisir de vous lire,

    RépondreSupprimer