Un matin qui me frôle
Sans me faire exister
Je parade dans mon néant
Comme une criarde enchaînée
J'ai toujours aussi froid
La porte ne se ferme pas
Le bruit des ombres est là
Il frappe dans ma tête
Dans le carillon des ténèbres
J'ai si froid de ce temps
Qui brûle au fond de moi
Je voudrais recoudre
Les couleurs de mon encre
Respirer le bois de mon être
Un matin qui me frôle
Sans me faire exister.
Née à Milan en 1975, Anne B., « artisane des mots », vit avec sa plume, sa craie et son pinceau qui ne la
quittent pas. « On ne cherche pas un
port d'attache quand on écrit. L'écriture est tout sauf rassurante, elle
nous redonne à notre abîme, à notre fragilité de se dire vivant. Plus on pose
nos mots, plus on s'égratigne, plus on doute de soi, des autres », écrit-elle. Présente
dans le n° 20 de Lichen.
Fort de douleur et de vérité... Mais, si je peux me permettre, je ne trouve pas décousues les couleurs de votre encre, au contraire, quelle unité.
RépondreSupprimerUn grand merci Clément G.Second pour l'intérêt que vous portez à ma plume. J'espère un jour vous rencontrez et vous offrir le recueil que je finirai par écrire .
RépondreSupprimerJe vous envoie une grande bisette ensoleillée pour cette fin d'année.
Anne.B