L'homme lichen
L’homme
ravale des temps de jouissance, l’arbre et la feuille sont sa respiration.
Il pénètre le corps chaud de la terre : les soirs fumants ou les matins blancs trouant l’abri, de pas en pas il crie son plaisir.
Il pénètre le corps chaud de la terre : les soirs fumants ou les matins blancs trouant l’abri, de pas en pas il crie son plaisir.
L’homme
des hautes terres est dans ces instants, quand le gel garrotte la pierre, quand
le lichen pleure de froidure grise.
et deux autres poèmes
sans titre
Surprise des gorges nues en été,
leur matière de chair et sang brûlés
est un don
pour les affamés.
°
Tu sens le port là-bas.
Les voiles recouvrent les
vagues blanches
où nos enfants passent
quelquefois.
Le poids des bateaux aux
amarres
nous retient
et nous brise.
Ici.
Annabelle Gral, née en 1959, vit et travaille dans le Sud de
la France. Des départs l'ont amenée à traduire ses émotions par les
mots. Elle partage ses loisirs entre écriture, dessin et lecture. Son site
: http://www.annabelle-gral.fr/.
C'est sa première apparition dans Lichen.
C'est beau et mystérieux comme du Patrice de la Tour du Pin. La bienvenue en Lichenie Annabelle.
RépondreSupprimerMerci Eric Cuissard, c'est fou comme ce beau commentaire m'encourage !
RépondreSupprimerBien à vous,
Annabelle