Autoportrait
dévalons les plaines au sillon
sage
de tes cheveux en lotus
de tes cheveux en lotus
débord franc sur ton front
à peine entrevu
à peine entrevu
caché par l’ombre frondaison
bordant tes sourcils de loutres
bordant tes sourcils de loutres
paupières aux ressacs ourlés
de porcelaines marines
là se libère ton regard
hypnotique suspens
là se libère ton regard
hypnotique suspens
fixé jusqu’en tes cils
doux-transperçant
doux-transperçant
mêle-contraires yeux
d’ambivalence
l’un soutenant ferme
l’un soutenant ferme
au cil levant
l’autre cerne du refuge
l’autre cerne du refuge
au cil ponant
dessous
dessous
orbe pâle totale
l’arête prolonge la chute claire
nouant les ouïes du ressenti
tes narines
l’arête prolonge la chute claire
nouant les ouïes du ressenti
tes narines
volutent
un violon
pourpre accouchement de ta
bouche
aux dunes rebondies de ferme rondoyance
ta fossette s’avance arrondie
aux dunes rebondies de ferme rondoyance
ta fossette s’avance arrondie
cible de pêche blanche
aux racines
du long droit
de ton cou
du long droit
de ton cou
Né
en 1969, Sébastien Cochinard vit
actuellement à Paris, écrit de la poésie (avec deux périodes hyperactives: de 1991 à 1997 et de
2017 à toujours), a sérieusement repris un
projet de roman pas trop sérieux, grand pourfendeur diurne et nocturne des rues
parisiennes et lecteur polymorphe. Sa page FB : https://www.facebook.com/scochinard.
Présent dans le n° 29 de Lichen.
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