Le soir
Le soir apporte avec lui un lent dénouement.
Les nœuds du jour qui tapent à la fenêtre claire
Se sont évadés en direction du croissant
Prochain de terre ému de tiques et mystères.
Il y aura demain des débris sur la glace,
Tout un champ de feux à potentiels affectifs.
Sur l’avenue calquée de soleil, un palace
De miroirs pliera les épaules au cœur à vif.
La nuit monte au zénith des chambres toutes couettes,
Molletonnées, et au plafond tourne une mouette.
Elle borde un lac où des remous circulaires
Rappellent la pierre gisant sur l’oreiller.
Quelques larmes tombent au fond d’étoffe et la chair
S’allonge en dépression de poésie créée.
Après avoir été ingénieur automobile pendant quelques années, Sébastien Bidault (qui signait jusque-là Paul Konstantin) suit la formation de l'Atelier International de Théâtre, puis devient comédien. C'est là qu'il sent la nécessité de dire et partager les poèmes de Michel Houellebecq. Depuis, il écrit sa propre poésie. Présent dans les n° 42, 43, 44, 45, 55, 67, 68, 81, 82 et 83 de Lichen.
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