Oser ajouter une hirondelle
Au paravent des jours
Et jouer avec la lumière
Qui précédait nos pas
Veille sur la poursuite inquiète
des saisons
Nos étreintes et cette odeur
d’herbe et de sable mouillée
Qui vient s’accoler sur les murs
de la maison
Au lieu de ricaner derrière votre
dos
Elles ne feront qu’un pas de
côté
Pour contourner
Le rivage et picorer
s’agripper à vos fenêtres
Leurs panneaux de bois n’ont
fini d’être peints
Et leurs leçons passent comme un
refrain
Entre nos chambres voisines
Elles ne peuvent bien sûr battre
la mesure
Attraper le pompon du manège
Ou tenir le fil du cerf-volant
Mais écouter l’eau s’enfouir et
tapoter
Faire tinter l’aile repliée de
son torrent
Leur convient
Médecin hospitalier, Richard Roos-Weil exerce à l'hôpital Avicenne de
Bobigny, où une nécropole gauloise a récemment été découverte. Cette proximité
de services médicaux en activité avec des tombes funéraires gauloises mises à
jour par les archéologues l'avait amené à écrire une suite (« Le chant des
lices ») qui appartient à la seconde partie d'un recueil intitulé Le parvis des ombres qui est en cours de
publication aux éditions Encres vives. Présent dans les n° 18, 19 et 20 de Lichen.
Ce
poème est extrait de Où se situe la
douceur.
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