Reportage


Les « Rencontres de paroles » d'Aiglun (06)

Dans le « nid d'aigle » d'Aiglun, haut perché au-dessus de la rivière de l'Estéron, dans les Alpes-Maritimes, l'ami poète (et enseignant et traducteur) Patrick Quillier nous avait invités, cette année, à rendre hommage à Tristan Cabral, poète disparu en juin dernier (cf. l'éditorial du n° 50 de Lichen). Et de nombreux poètes (et quelques éditeurs) se sont retrouvés là-haut, pour trois beaux jours de poésie, ces 21, 22 et 23 août.



Colette Daviles-Estinès écrit, pour Lichen, cet hommage :

(Les vers pris à Tristan Cabral sont mis en italique)



« Je ne t'ai pas connu, Tristan Cabral. Mais je t'ai rencontré. Incarné dans une magnifique marionnette.
Tous ceux qui t'ont connu t'ont reconnu. Tu étais bien là, avec ton chapeau, ton costume noir, ton écharpe rouge.
Mais que l'on ne s'y trompe pas. Tu n'étais pas qu'une marionnette. 
Tu marchais filambule et tu ne tombais pas. Tu n'avais pas où tomber.
Avec toi, nous avons reconstruit un peu d'infini
Avec toi nous avons ouvert des miroirs pleins de blessures bleues.
Je t'ai rencontré dans tes poèmes portés par de multiples voix. Et chacun de tes vers était un uppercut, un long poignard de l'aube.
Nous n'avons pas pris le bras de la pluie pour sortir.
Les poètes n'ont de frontières que leur vie. Mais tu n'as pas fini de naître.
D'ailleurs C'était un jour à ne jamais mourir.
Merci à Patrick Quillier de nous avoir permis de faire ces feux de fleurs. »

Colette Daviles-Estinès (photo : merci à Marilyne Bertoncini !).

La marionnette de Tristan Cabral réalisée et manipulée par Claudine Ross.

 Patrick Quillier lisant un de ses poèmes-hommages.

Sabine Venaruzzo.

 Hoda Hili. 


Patrick Quillier, Brigitte Broc. 



Jean-Michel Sananès, Ile Eniger, Colette Gibelin.

Pascal Giovannetti.

Élisée Bec 
(les 8 photos supra : Colette Daviles-Estinès).


Patrick avait, en outre, proposé à deux revues en ligne de se présenter : Recours au poème (représentée par Maryline Bertoncini) et Lichen (représentée par votre serviteur). J'ai donc lu tout simplement l'éditorial et trois poèmes du tout premier numéro (mars 2016) : un de Colette Daviles-Estinès, un de Sabine Venaruzzo et un de Joëlle Pétillot ; puis deux poèmes extraits de l'hommage à Éric Jaumier publié dans le dernier paru (n° 51, août 2020).  





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