Asphyxie
Retranché dans les entrailles de la ville
Petit peuple qui vaque à contre-courant
Comme un fourmillement au ventre éclopé de la terre
L’ombre est un refuge l’antre barque de pierre
Peurs contenues nuit et jour confondus
Une chapelle enfouie sous le bitume quelques couvertures
Et des corridors chambre d’échos galopants
Il faut s’ajuster pour planter demeure
Rester là attendre
Le regard fuyant ravaler les plaintes
On ne cesse pas d’exister pourtant
La joue tiède
Contre le flanc de sa mère un enfant s’endort
Vivant à Chambéry, Nadine Travacca aime les mots, leur force et leur intranquillité. Les textes lus et reçus dans le silence, et puis les mots dits, portés par la voix, qui donnent à entendre une parole singulière. Présente dans les n° 31, 32, 33, 35, 36, 37, 39, 40, 42, 43, HSC, 50, 51, 52, 53, 61, 62, 63, 66, 67, 69, 70, 76, 77 et 80 de Lichen.
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