Oriflammes
Comme des feuillets d’almanach,
Tes sourires vacillent dans le
vent d’automne.
Glorieux, le train meuglant
Décapite la marguerite.
Je ne peux, de mes plaintes,
Déposer sur ton autel
Les ouragans des grands
naufrages.
Cette olive diamant
Ton essence, ta flamme, ton âme,
Bruit en adieux pressés
Sous le soleil mégot de
crépuscule.
Les mouchoirs des mères,
Au verdict des sirènes,
Deviennent oriflammes
Et les guêtres dures
rapetissent, se ramollissant
Pour s’en aller crever en moues
gamines,
Dans les boues chaudes des
derniers cris,
Dans le duvet rapace de l’oubli.
Né à Mateur (Tunisie), le 19 mai 1955, d'une
mère tunisienne et d'un père algérien, Mokhtar El Amraoui a enseigné la
littérature et la civilisation françaises pendant plus de trois décennies, dans
diverses villes de la Tunisie. Passionné de poésie depuis son enfance, il a
publié deux recueils : Arpèges sur les ailes de mes ans (2010)
et Le souffle des ressacs (2014). Plusieurs de ses poèmes ont
été publiés sur le net et dans des revues-papier. Son blog : « Poèmes
de Mokhtar El Amraoui et autres voyages »
(http://mokhtarives.blogspot.fr). Présent dans les n° 8, 19, 20, 21, 22 et 23
de Lichen.
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