Marc Meyer

 

Signaux que nous sommes

 

Sur le dos d'un orignal, elle s'en fut à Épinal, et là, noyée dans la bière d'un vaudeville polaire, elle pensait à son âme, à son futur, aux lames, qui pour une cabane, fendent le cœur des âmes. Sans le sou, sang gelé à pierre fendre, son étai dans les cendres, et le sourire aux lèvres.

 

°

 

(incomplétudes)

 

Mon passé de coulisses, et de fils à retordre, à la suée d’une scène, virgule, et ces idées de mes posidonies, dont jamais je ne pus arracher les racines, et dont les fruits m’empoisonnèrent, jusques en mes sourcils, et fournirent au combat, émoussée, l’arme. Et le temps est compté, en chaque jour qui passe, est un temps décompté qui passe, et c’est une inacceptable inacceptable inacceptable inacceptable tannée qui n’est pas acceptée, et qui ne délasse pas, le cuir tanné, et esquinté.

Mal en prit la limace, et le pot de lait.

 

°

 

Jusqu'à ce que l'amour

Dessine

Il faut réapprendre les signes

Et leur langue

Dessine

Un oratoire insigne

Un emblème des signes

Que la lune dessine

À grands traits

 

 




 

Marc Meyer, qui ne  souhaite pas rédiger une notice biographique (« je ne saurais qu'en dire, je reste là sans voie »), est présent dans les n° 14, 15, 23, 27, 28, 30 et 32 de Lichen

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