Les textes obtenus
avec les mots donnés
Pour ce n° 28 de Lichen
: 53 mots (ou expressions) avaient été récoltés, donnés par 28 lectrices et lecteurs ;
et ont donné
naissance à six contributions. Merci à toutes et tous !
Alexandrinomane aux quatrains
gribouillés
Comme je descendais
embué d’enthousiasme,
Je ne me sentis plus préportuaire ; alors
Des hallalis râpeux
dans l’apnée des cymbales
Ont couru pli à pli vers moi subodoré.
Des chinchillas
dont tressaillaient des interstices
Caoutchouteux
aux cavatines abordées,
Me charles-mansonnaient
avec des tirelires
Et de leur volapuk
sans fin me délabraient.
Lors d’unanimes omissions se dépliaient
Pour des ripailles
d’asticots les attelages,
Et, s’il fallait trotter
dans la sauce tomate,
De mes fleurs
d’oranger des castrats se paraient.
Mais, vrai, j’ai trop cligné
aux nictitants mezcals !
Qu’entre marie-salope
et noyade pédalent,
Montées
sur leurs civilités de pomaison,
Ces machinations
à siester sur le sable,
Ces coprins chevelus
et ces rodomontades !
Car je les regurgite
et m’en aquamanile.
Bredouilles,
vous verrez comment l’altérité
Sait alexandriner dans des vers-ergastules.
(Tlemcen Gessong & Edmond Glemtsec, dondemotiens (et
vôtres), dans la pensée du cher Arthur)
(sans
titre)
C'est en apnée que j'aborde ce volapuk. Je tressaille à la vue de certain patronyme.
L'omission devrait être unanime.
J'éviterai la noyade et les sables mouvants d'asticots
régurgités après
la ripaille de coprins chevelus caoutchouteux à la sauce tomate.
Foin de rodomontades.
Je trotte me parer de chinchilla, je cours m'embuer de mezcal râpeux en vue de déplier mes civilités en quatrains à la marie salope de mes pensées qui rêve de fleurs d'oranger et d'un bel attelage descendant les Champs-Élysées.
Je pédale devant son regard nictitant, sans parler de la pomaison de son cul ni de l'interstice de ses plis accueillants comme une tirelire devant les pièces jaunes.
Je subodore que même un castrat verrait monter son aquamanile
délabré devant
ce coup de cymbale d'ergastule ou de zone portuaire. Pas question de rester bredouille devant ce spectacle diluvien, à l'halali camarade ! De l'enthousiasme,
vous siesterez plus tard.
De quoi gribouiller une jolie cavatine résumant une machination cherchant à aplanir toute altérité dans la grande confusion d'un
monde de bisounours.
(Éric Cuissard)
Inondation
Vous serez unanimes :
Il n’ose s’exprimer
en volapuk, en découvrant après des
pluies diluviennes le sous-sol de sa
maison inondé. Personne à voix de castrat
pour chanter une cavatine dans ce
vaste ergastule, personne pour gribouiller un quatrain des Beatles et sonner l’hallali, personne pour subodorer
ses intrigues. Pas de rodomontade à tressaillir devant ces immondices
flottant dans le liquide huileux. Comment aborder,
proche d’un chinchilla à la fourrure
salie de sauce tomate, cet oiseau à
la paupière nictitante mort par noyade où courent déjà des asticots, les ailes dépliées, avec dans le bec des restes
de ripailles régurgités qui
dégoulinent en plis et parent les interstices des murs trempés. Sans omission, il faudrait qu’il descende en apnée, il le sait, sans enthousiasme
et civilités, pour toucher le sable râpeux d’où montent des objets délabrés,
comme remontés d’une zone portuaire par une marie-salope, attelage
de machination. Les yeux embués, pas tout à fait bredouille, il touche quelques altérités, des coprins chevelus caoutchouteux, poussés d’on ne sait où encore en pomaison, une tirelire dont la porte grince comme un bruit de cymbales et une aquamanile en forme de cheval, qui semble trotter ou pédaler à la
surface...
Sortant enfin dehors
sous le parfum délicat des fleurs
d’oranger, il s’allonge pour siester,
indifférent, trempé, un verre de mezcal
à la main, lui, Charles Manson le
monstre.
(Sophie Marie Van der
Pas)
À Sharon Tate et aux autres …
Cet asticot, cette marie-salope
nous fait tressaillir et
désespérer de l'altérité.
On le ferait bien trotter jusqu'à la pire ergastule portuaire
où on le laisserait se délabrer,
caoutcHouteux et râpeux,
empoisonné Au coprin-chevelu Régurgité de sauce tomate.
Et iL trotterait, bredouille, délabré et englouti
dans un aquamanile débordant de
mezcal – diluvien !
Unanimes, on inventerait bien pour lui
le volapuk
nourri de rodomontadEs insultantes pour lui sonner l'hallali.
Les cymbales lui résonneraient
aux oreilles de cavatineS en quatrains
Montés avec enthousiasme par le meilleur cAstrat
jusqu'à ce qu'il plie d'omission car pour lui
mainteNant, il n'est plus question de siester
ni de faire ripaille sur le sable
embué de boissons à la fleur apaisante d'oranger...
Il n'a pluS droit à l'unanime sentiment de civilité et d'enthousiasme,
il ne mérite pas de connaître l'idéale pOmaison en apnée,
il ne mérite que de courir
aveuglé de nictitante
jusqu’à la Noyade finale.
(Annabelle Gral)
Après Charles
Manson
Le jury fut unanime : pas de noyade par-dessus le bord
d’une marie-salope mais
un hallali au fond
d’un ergastule. Ses rodomontades, ses omissions, ses théories de machination régurgitées sans tressaillir dans un volapük râpeux ont lassé
toute civilité : l’altérité se délabre.
Descendre en apnée de
cet interstice caoutchouteux pour monter au son des cymbales vers la fleur d’oranger.
Oublier la
paupière nictitante, l’asticot courant sur le coprin
chevelu.
Se parer de chinchilla, pédaler avec enthousiasme sur un attelage, accompagné
d’un castrat fredonnant
une cavatine.
Après la zone portuaire, déplier la tirelire,
s’installer sur le sable,
puis siester !
Abordés par un porteur d’aquamanile,
nous trottons faire
ripaille : mezcal à
volonté, choux en pomaison et sauce tomate à foison.
Dans un quatrain gribouillé, nous subodorons qu’un orage diluvien embue nos souvenirs.
Ça ne fait pas
un pli, nous rentrerons bredouille !
(Anaïk Simon)
Pomaison de
Charles Manson et du coprin chevelu
Ayant abusé de mezcal,
cette sinistre cymbale
courait sur le sable portuaire
(que les maries-salopes
draguèrent
dans des temps diluviens),
puis gribouillait un quatrain
et chantait une cavatine
descendant en sourdine,
en
compagnie d'un castrat
pédalant près d'un chinchilla.
Pour leur nictitante machination,
subodorant quelque omission,
ils abordaient en volapuk l'altérité
leur dépliant des civilités
avec un enthousiasme
unanime,
tandis que l'attelage
trottait vers Nîmes,
la
sauce tomate régurgitée
parmi les fleurs
d'oranger
pour parer la
tirelire
délabrée, il trottait sans tressaillir.
Pour éviter la noyade
(mais pas les rodomontades
!),
l'asticot (re)montait
en apnée
de l'aquamanile embuée.
Pas bredouille, il faisait ripaille
(tout en siestant dans la paille)
de vieux machins caoutchouteux
et d'interstices râpeux,
d'ergastule et d'hallali
— ça ne faisait pas
un pli ! —
(Guillemet de Päranthez)
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